Elle offre un Vlaminck à sa femme de ménage

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avec AFP , modifié à

Le tribunal correctionnel de Grasse a relaxé mercredi une femme de ménage qui avait reçu, en témoignage d'affection d'une nonagénaire qui l'employait, un tableau de Maurice de Vlaminck estimé à 70.000 euros, et était poursuivie par le frère de la donatrice pour abus de faiblesse.

L'aide ménagère de 32 ans était au service de la vieille dame de 96 ans, habitant Cannes (Alpes-Maritimes), quand elle avait reçu en mars 2009 ce présent, une nature morte représentant un bouquet de fleurs du fauviste français Vlaminck, pour la remercier de son dévouement.

Mais, en instance de divorce et ayant besoin d'argent, la jeune femme avait aussitôt revendu l'oeuvre à un restaurateur de tableaux, également poursuivi dans cette affaire pour "recel d'abus de faiblesse". En l'absence de certificat d'authenticité, ils s'étaient entendus sur le prix de 9.600 euros.

Le frère de la vieille dame, unique héritier, avait porté plainte le 13 mai 2009, estimant que sa soeur avait été victime d'un abus de faiblesse. Celle-ci était décédée neuf jours plus tard.
Le plaignant réclamait 60.000 euros de dommages et intérêts.