ETA : un Français interpellé à Cahors

  • Copié
avec AFP

Daniel Derguy, visé par un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne pour "délits de terrorisme" et appartenance à l'ETA, a été interpellé mercredi à Cahors et pourrait, si la justice l'ordonnait, être le premier Français remis aux autorités espagnoles dans le cadre de ce mandat.

Il "devrait vraisemblablement" être présenté jeudi au parquet général de la Cour d'appel d'Agen afin que lui soit notifié à huis clos le mandat d'arrêt européen qui le vise. Il sera ensuite présenté à un juge des libertés et de la détention. Dans un délai de cinq jours, une audience publique se tiendra devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel qui statuera sur son éventuelle remise aux autorités espagnoles

Daniel Derguy, 51 ans, a été arrêté mercredi vers 08h00 par des policiers du SRPJ de Toulouse, en collaboration avec la police espagnole. Les autorités espagnoles le recherchent pour son rôle présumé dans la location d'une camionnette "découverte chargée d'explosifs" le 26 juillet 1993 à Castelldefells au nord-est de l'Espagne. Il est également soupçonné d'être lié à l'envoi d'une lettre piégée à une entreprise au Pays basque espagnol, qui avait pu être désactivée.

Considéré comme l'un des chefs de l'ETA en France, il avait été interpellé en 1996 puis emprisonné jusqu'en 2008 à la suite de trois condamnations par la justice française à dix ans de prison pour ses activités au sein de l'organisation. En liberté conditionnelle au moment de son arrestation, il travaillait comme commerçant à Cahors.