Douze "Clodettes" portent plainte

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Les danseuses contestent le non versement des droits liés à la diffusion d'images de leurs spectacles.

Douze "Clodettes" en colère. Après avoir dansé pendant des années aux côtés de Claude François, elles réclament aujourd’hui de toucher les droits liés à la diffusion d’images de leurs spectacles, qui défilent sur les écrans de télévision à chaque rétrospective sur le chanteur. Mais Spedidam, la société chargée de rémunérer les artistes figurant sur les œuvres filmées, ne leur verse presque rien.

S’estimant lésées, les "Clodettes" ont décidé d’assigner en justice la Société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes. Les douze danseuses, qui estiment qu'elles auraient dû toucher 1.000 euros chacune par an depuis 16 ans, demandent une provision de 16.000 euros. Elles réclament également la nomination d'un expert judiciaire pour examiner les comptes de la Spedidam et déterminer le montant de leurs droits.

16.000 euros réclamés

C’est Lydia Naval, l’une d'elles, qui a tiré la sonnette d’alarme. "Beaucoup de 'Clodettes' ne connaissaient pas l'existence de la Spedidam. Et quand elles se sont manifestées auprès de cette société, on leur a répondu qu'il fallait présenter des fiches de salaires pour prétendre à des droits. Mais la plupart d'entre-elles n'avaient plus ces fiches de salaire", commente-t-elle.

De son côté, Slim Pezin, ancien chef d’orchestre du chanteur a recensé le nombre de "Clodettes" qui se sont succédé auprès du chanteur, rapporte 20 Minutes. Ces dernières ont ensuite engagé un avocat, Me Daniel Richard.

Un droit qui "existe depuis des années"

"Vous savez que les artistes interprètes sont les danseuses, les chorégraphes, les choristes dont le nom ne figure pas forcément sur les DVD, les VHS quand il en existait. Mais qui, néanmoins, ont un droit. Et c'est justement ce droit que devrait faire connaître la Spedidam", commente l’avocat au micro d’Europe 1.

"Ce droit des artistes interprètes existe depuis des années. Dès que vous allumez votre télévision aujourd'hui, très souvent, on voit les "Clodettes" autour de Claude François", poursuit Me Daniel Richard. "Malgré leurs efforts, les "Clodettes" n'ont jamais obtenu réponse de la Spedidam" pour établir leurs droits, a-t-il déploré.

Certaines "Clodettes" "ne reçoivent absolument rien de la Spedidam, d'autres reçoivent des chèques d'un montant très faible", a dénoncé l'avocat. Des sommes jugées trop faibles par Me Daniel Richard. Le tribunal de grande instance de Paris devra donc trancher.