Doux : 1.704 employés dans l’attente

Le secteur frais du groupe Doux pourrait être démantelé en plusieurs repreneurs.
Le secteur frais du groupe Doux pourrait être démantelé en plusieurs repreneurs. © MAXPPP
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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les offres de reprise du pôle frais du groupe Doux doivent être déposées vendredi au plus tard.

La terrible attente des 1.704 salariés du pôle frais du groupe Doux, placé en liquidation, devrait prendre fin vendredi. Selon la décision du tribunal de commerce de Quimper, il sera ensuite trop tard pour déposer d'éventuelles offres de reprises. La juridiction avait autorisé le 1er août la poursuite des activités "exports" et "produits élaborés" du groupe agro-alimentaire, mais avait prononcé la liquidation pour le frais. Pour l'heure, aucune offre n'a été déposée mais l'espoir subsiste.

"L’Etat répondra présent"

"Ca discute, ça bouge. On peut espérer que les discussions débouchent sur du concret", explique une source proche du dossier. Différents sites du secteur frais du groupe agroalimentaire (abattage, découpe et conditionnement de la volaille vendue en rayons frais) pourraient ainsi trouver preneur. L'abattoir de poulets de Laval (303 emplois) intéresserait le groupe LDC, alors que les sites de Blancafort (Cher, 244 emplois) et Serent (Morbihan, 175 emplois) pourraient être repris par le groupe Duc. Une offre globale est en revanche bien peu probable.

Les discussions entre les différents partenaires se déroulent dans la plus grande discrétion. L’Etat a fait savoir qu’il serait là pour soutenir d’éventuels repreneurs. "L'Etat répondra présent, avec les collectivités locales d'ailleurs, mais sur la base d'un projet industriel clair, d'avenir, pour moderniser la filière, mais aussi sur la base d'un projet avec un vrai volet social", a assuré Guillaume Garot, ministre de l’Agroalimentaire, sur RTL. Des "échanges de travail" au plus haut niveau ont eu lieu ces jours derniers entre les différents protagonistes.

Tout peut s’arrêter le 10 septembre

Le tribunal de Quimper a décidé le 1er août de prolonger la période d'observation des secteurs "exports" et "produits élaborés" de Doux jusqu'au 30 novembre. En revanche, il a placé en liquidation judiciaire le secteur "frais" "historiquement déficitaire" du volailler finistérien. Les juges avaient accordé un délai, jusqu'au 10 août, pour de nouvelles offres de reprise. Si aucun repreneur ne se manifeste et sauf rebondissement, le tribunal a fixé au 10 septembre la fin de la période d'activité. Une issue forcément redoutée par les employés concernés.

Des salariés de Doux ont d’ailleurs exprimé impatience et désarroi , à l'image de ceux des abattoirs morbihannais de Pleucadeuc et de Sérent qui ont organisé mercredi matin une opération escargot jusqu'à la préfecture de Vannes. Environ 250 personnes ont participé à la manifestation, salariés, élus ou responsables syndicaux, entraînant d'importants embouteillages.