Djihad en Syrie : ce Français traqué par l'antiterrorisme

Mourrad al-Faransi est soupçonné d'aider les apprentis djihadistes à passer la frontière entre la Turquie et la Syrie (comme ci-dessus).
Mourrad al-Faransi est soupçonné d'aider les apprentis djihadistes à passer la frontière entre la Turquie et la Syrie (comme ci-dessus). © REUTERS
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avec Pierre de Cossette
PORTRAIT - Mourrad al-Faransi est considéré comme un pivot de la propagande, chargé de recruter des candidats au djihad via Internet.

Il est au cœur de l'enquête sur les djihadistes présumés interpellés mardi à Strasbourg. Et pourtant, lui, n'a pas été arrêté mardi. Mourrad al-Faransi, soit Mourrad "le Français", se trouve en effet toujours en Syrie. Ce Français de 29 ans est considéré comme une sorte de pivot propagandiste, chargé de recruter des candidats au djihad via Internet et les réseaux sociaux. Et les enquêteurs de l'antiterrorisme le traquent depuis plusieurs mois.

Logisticien et recruteur. Les services de renseignement le savent proche des combattants de l'Etat Islamique en Irak et au Levant, le plus radical des groupes islamistes. A la fois logisticien et recruteur, cet homme est soupçonné d'encourager, voire de faciliter la venue de combattants français. Il opère principalement via Internet et les réseaux sociaux. Après avoir recruté des candidats au djihad en France, il est chargé de les aider à franchir la frontière turco-syrienne. Des services payants, grâce auxquels il finance son propre djihad.

Ciblé dans plusieurs enquêtes. En France, il est au cœur de plusieurs enquêtes sur les filières bien organisées de départs vers la Syrie. D'abord celle confiée en novembre 2013, à une juge antiterroriste, dans laquelle figurent les candidats au djihad interpellés mardi à Strasbourg. Durant leur garde à vue, les sept Strasbourgeois devraient donc être interrogés sur le rôle clé de cet homme. Depuis la Syrie, il était en effet en relation avec l'un des membres du groupe de Strasbourg.

Le nom de nom de Mourrad al-Faransi apparaît également dans le dossier particulièrement polémique des deux adolescents Toulousains récupérés par leurs proches, après un bref séjour en Syrie, en janvier dernier.

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