De moins en moins de policiers

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Aurélie Frex , modifié à
En plein débat sécuritaire, des syndicats de police ont dénoncé dimanche des baisses d’effectifs.

10.000 postes de policiers ont été supprimés dans la police entre 2004 et 2012. En plein débat sécuritaire lancé par le gouvernement, le premier syndicat de police Unité police SGP-FO dénonce la baisse des effectifs. "Un mécontentement gronde" dans les rangs, alors que la police est la cible de violences dans des quartiers difficiles.

"Nos effectifs théoriques seront de 100.384 policiers en 2010", soit 4.000 de moins que cette année, a regretté Nicolas Comte, secrétaire national du syndicat, dans Le Parisien dimanche. "Cela pose un problème de présence sur le terrain", a-t-il déclaré, pointant les contradictions du "discours politique" sur la sécurité et des "moyens" mis à disposition. Il faisait ainsi référence au discours de Grenoble, prononcé par Nicolas Sarkozy le 30 juillet dernier, et qui prônait une "guerre nationale" contre les "voyous".

Il a déploré une "réduction des budgets de fonctionnement" et un "désengagement de la police nationale au profit de la police municipale (ou de) sociétés de sécurité privée".

Le syndicat avait déjà manifesté en 2009 contre des réductions d’effectifs, et réclamé des "mesures concrètes" face à la "montée de la violence envers les policiers", à la suite de tirs la semaine dernière contre une Brigade anti-criminalité à Toulouse.

Bataille de chiffres


Le PS avait déjà accusé la semaine dernière M. Hortefeux de "mensonges" après qu'il eut déclaré qu'il y avait "aujourd'hui plus de policiers et de gendarmes que lorsque la gauche était au pouvoir", avançant le chiffre de "145.100 policiers contre 143.258 en 2001".

Depuis les graves violences urbaines à l’encontre de policiers à Grenoble, après le braquage d’un casino, d’autres cas ont été recensés à Nantes, Nanterre (Hauts-de-Seine) ou dans le quartier sensible des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonne).