Du ménage dans les logements de fonction

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre du Budget Eric Woerth réclame des loyers plus proches des prix du marché. Les conditions d'attribution vont également être durcies.

L’attribution des logements de fonction, généralement perçus comme des privilèges accordés aux fonctionnaires, va se corser. Selon le quotidien Les Echos, le ministre du Budget Eric Woerth a déposé un amendement à la loi de finances 2010 afin de relever les redevances payées par les agents de la fonction publique.

Objectif ? Réduire le nombre de fonctionnaires qui ne paient quasiment pas de loyer et arriver à des mensualités plus proches du niveau du marché. A l’heure actuelle, seuls les agents titulaires de conventions d'occupation précaire (par exemple pour une mission de six mois) paient un loyer correspondant au prix du marché.

C’est un rapport publié en 2003 par Véronique Hespel, inspectrice des Finances, qui a relancé le débat. Selon ce document, la valeur locative des logements de fonction représentait alors 1,4 milliard d'euros. Le montant des redevances perçues par l'Etat ne dépassait pas, lui, 30 millions d'euros.

Concrètement, Eric Woerth souhaite que les fonctionnaires bénéficiant d'un logement pour "nécessité absolue de service" (les concierges, les gardiens d'immeubles ou les préfets par exemple) et qui ne paient aucun loyer, soient moins nombreux. Les fonctionnaires qui occupent un "logement d'utilité de service" sont aussi concernés : ils devraient payer un loyer plus proche des prix du marché.

Philippe Soubirou, l'un des dirigeants de la fédération FO fonctionnaires estime qu'il ne faut pas stigmatiser les travailleurs de la fonction publique. Ecoutez-le au micro Europe 1 d'Olivier Samain :

 

Entre 94.000 et 137.000 logements seraient concernés en France. Leurs principaux occupants seraient des gendarmes et militaires (60%) et des personnels de l'Education nationale (28%).