Courroye ne démissionnera pas

Philippe Courroye est soupçonné d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources des journalistes du quotidien travaillant sur l'affaire Bettencourt.
Philippe Courroye est soupçonné d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources des journalistes du quotidien travaillant sur l'affaire Bettencourt. © MAXPPP
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FF et Pierre Rancé , modifié à
Mis en examen dans l’affaire des "fadettes" du Monde, le procureur nie toutes responsabilités.

Philippe Courroye se pose en victime. Le procureur de Nanterre, mis en examen mardi dans l'affaire des "fadettes" du Monde, est soupçonné d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources des journalistes du quotidien travaillant sur l'affaire Bettencourt. Mais le magistrat estime être la cible d'une chasse à l'homme et a déjà fait savoir qu'il ne démissionnerait pas.

Selon Philippe Courroye, tous les acteurs de ce dossier se fourvoient : la juge d'instruction qui l'a mis en examen, la Cour de cassation qui a confirmé qu’il avait violé la loi et les journalistes du Monde qui ont porté plainte contre lui.

Il veut l'annulation de sa mise en examen

Sûr de son droit, le procureur de Nanterre a demandé dès mardi l'annulation de sa mise en examen. Une annulation qu'il pourrait obtenir pour des questions de procédure.

Reste que la crédibilité du patron du deuxième parquet de France est désormais atteinte. Après l'affaire Bettencourt et les enregistrements dans lesquels son nom est cité ou la polémique sur ses dîners en ville et ses liens supposés avec Nicolas Sarkozy, cette mise en examen inédite pourrait poser problème aux autres magistrats du tribunal de Nanterre. Et pourrait même gêner aux entournures Michel Mercier, le ministre de la Justice.