Corse : attentat à la voiture piégée contre une gendarmerie

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'explosion a causé d'importants dégâts sans faire de blessé, mercredi, dans la gendarmerie de Vescovato.
CARTE-CORSE

Un attentat à la voiture piégée a visé, sans faire de blessé, la gendarmerie de Vescovato en Haute-Corse, vers 6 heures mercredi matin, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Un périmètre de sécurité a été mis en place.

La voiture avait été placée le long du mur d'enceinte du bâtiment. La structure de la caserne, dans laquelle se trouvait près de vingt personnes dont une fillette de 3 ans et un bébé, n'a heureusement pas été touchée mais des morceaux de métal et des gravats qui auraient pu toucher des passants ou des automobilistes, ont été projetés sur la chaussée de la route proche.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a condamné mercredi "avec fermeté" l'attentat, dénonçant un "acte totalement irresponsable" qui "aurait pu faire des victimes". "C'est un acte criminel très grave, un acte d'une violence extrême qui aurait pu tuer. L'explosion a infligé des dégâts jusque dans les logements, ce qui montre la puissance de la charge", a déclaré, pour sa part, le procureur général Paul Michel.

Selon les premiers éléments de l'enquête, une bouteille de gaz placée dans une voiture volée lundi serait à l'origine de l'explosion qui n'a, pour l’instant, été ni revendiquée ni signée.

Les attentats à la voiture piégée sont relativement rares en Corse. On dénombre une dizaine de cas en quarante années. L’île est plus habituée aux attentats sous forme de mitraillages ou de charges explosives placées directement contre les enceintes de bâtiments publics.