Coronavirus : les résultats connus samedi

Les autorités sanitaires craignent qu'un médecin et un ancien voisin de chambre du premier malade français atteint du nouveau coronavirus proche du Sras aient à leur tour été contaminés.
Les autorités sanitaires craignent qu'un médecin et un ancien voisin de chambre du premier malade français atteint du nouveau coronavirus proche du Sras aient à leur tour été contaminés. © MaxPPP
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Sophie Amsili avec Laure Dautriche et AFP , modifié à
Un médecin, une infirmière et un ex-voisin de chambre du 1er cas français pourraient avoir été contaminés.

D'autres cas ? Les autorités sanitaires craignent que le premier patient infecté en France par le nouveau virus coronarien ait contaminé d'autres personnes. Un médecin, un ancien voisin de chambre du malade et une infirmière ont été hospitalisés à Lille et Tourcoing. Ils ont fait l'objet de prélèvements. Les résultats des analyses ne seront pas connus avant samedi matin, a indiqué l'agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais.

Le voisin de chambre, qui avait côtoyé le malade lors de son séjour au centre hospitalier de Valenciennes du 27 au 29 avril, "présente depuis mercredi des symptômes nécessitant une consultation spécialisée d'infectiologie, complétée de prélèvements et d'une surveillance en hospitalisation en chambre individuelle",  a annoncé l'ARS dans un communiqué jeudi soir. L'un des médecins de l’hôpital, qui a aussi été en contact avec le patient atteint de l'infection à coronavirus, "a présenté des symptômes nécessitant son hospitalisation au sein du service d'infectiologie du CH de Tourcoing afin d'y effectuer des prélèvements".

Vendredi matin, c'est donc une infirmière de l'hôpital de Douai, qui avait été en contact avec le premier patient, qui était soupçonnée d'avoir été infectée par le coronavirus. "Nous avons une troisième suspicion ce matin, avec une infirmière de Douai", a confirmé le docteur Sandrine Segovia Kueny, directrice générale adjointe de l'ARS, sur France Bleu Nord.

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Les spécialistes veulent rassurer. Pour Yazdan Yazdanpanah, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat à Paris, l'éventualité de ces deux nouveaux cas ne signifie pas forcément que d'autres personnes seront contaminées. "Si le nombre de cas secondaires venaient à se multiplier, il faudrait s'inquiéter car cela voudrait dire que le virus est en train de muter", assure-t-il au micro d'Europe 1. "Mais pour l'instant, ces deux cas ne veulent absolument pas dire qu'on est en train d'assister à une émergence plus importante de ce virus", souligne-t-il.

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© REUTERS

Le premier cas dans un état stable. Le premier patient, un homme de 65 ans, a d'abord été hospitalisé à Valenciennes pour des troubles digestifs, avant d'être transféré en réanimation à l'hôpital de Douai où l'infection respiratoire aiguë par le nouveau virus coronarien a été confirmée. Il a été transféré dans la nuit de mercredi à jeudi à Lille où il a été placé dans une chambre isolée. Son état est jugé stable mais toujours sérieux. L'homme s'était rendu en avril dans la péninsule arabique, d'où semble venir le nouveau virus. Proche du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui a provoqué une pandémie tuant 800 personnes en 2003, ce nouveau virus semble toutefois moins contagieux. Par ailleurs, deux nouveaux cas ont été confirmés jeudi soir en Arabie Saoudite, portant le nombre total de personnes infectées à 33, dont 18 en sont décédées.

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Définition "extrêmement large" du virus. L'hôpital de Douai n'a, lui, jusqu'à présent identifié aucun symptôme précis de ce nouveau virus. "On a une définition des cas extrêmement large pour faire des prélèvements et isoler toutes les personnes susceptibles d'avoir été en contact avec cette personne", a souligné le docteur Segovia Kueny.

Numéro Vert. Le ministère de la Santé a mis en place un numéro vert pour les personnes qui ont voyagé dans la péninsule arabique et qui s'inquièteraient de symptômes respiratoires. Il s'agit du 0 800 13 00 00.