Charles Pasqua clame son innocence

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Au premier jour de son procès, l’ex-ministre de l’Intérieur a estimé avoir été "traîné dans la boue".

"Je suis innocent des faits qui me sont reprochés et j'espère que les débats le feront ressortir". Au premier jour de son procès devant la Cour de justice de la République, Charles Pasqua a donné le ton de sa défense.

Prenant la parole pour la première fois de l'après-midi et la gardant pendant une demi-heure, l'ancien ministre s'est défendu de toute implication dans chacun des trois dossiers financiers pour lesquels il comparaît, le casino d’Annemasse, la Sofremi et Alstom.

"Traîné dans la boue"

"Les journées d'un ministre de l'Intérieur sont lourdes et il n'a pas beaucoup de temps à consacrer à l'examen des détails. Ce n'est pas son rôle", a-t-il notamment plaidé. Un argument censé expliquer qu'aucune des affaires jugées n'a jamais atterri sur le bureau du ministre mais étaient directement traitées par ses services.

Véhément sur le fond des accusations, Charles Pasqua l'a également été sur son parcours judiciaire: "ça fait dix ans que je suis traîné dans la boue sans possibilité de me défendre", a-t-il déploré en regrettant d'avoir dû attendre 2010 pour comparaître devant la CJR.

"J'en ai vu d'autres"

"Il a fallu une bonne dose de sympathie de l'opinion publique pour que je sois encore en vie aujourd'hui, je veux dire dans la vie politique", a-t-il ajouté. Prié de dire s'il pensait tenir le choc durant le procès, le sénateur des Hauts de Seine a répondu dans un sourire : "Ne vous inquiétez pas pour moi, je suis un ancien combattant, j'en ai vu d'autres."

Pas de nullité de procédure

Un peu plus tôt dans l'après-midi, la cour a rejeté les trois questions prioritaires de constitutionnalité et les différentes demandes de nullité de la procédure introduites par la défense de Charles Pasqua.

L'examen des faits commencera véritablement mardi avec le témoignage attendu du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, à l'époque directeur adjoint du cabinet de Charles Pasqua, et de Philippe de Villiers.