Chambéry : pour Marette, l'hôpital a utilisé une poche périmée

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avec AFP , modifié à
LA RIPOSTE - L'avocat du laboratoire mis en cause dans la mort de nouveau-nés a rejeté jeudi la responsabilité sur l'hôpital.

L'INFO. L'avocat du laboratoire Marette, mis en cause dans l'affaire des nouveau-nés décédés à l'hôpital de Chambéry en décembre, a accusé jeudi l'établissement d'avoir utilisé une poche périmée depuis trois jours.

• "Des dysfonctionnements majeurs internes". "Le 15 décembre 2013, la quatrième poche, fabriquée par le laboratoire Marette le 28 novembre 2013, a été administrée alors qu'elle était périmée depuis trois jours", a déclaré Me Matthieu Lemaire devant la presse à Caen. L'avocat a également précisé qu'il n'affirmait pas que ces "dysfonctionnements" avaient "un lien causal avec les décès mais il n'en demeure pas moins qu'on ne peut pas considérer qu'il s'agit d'une bonne pratique", a-t-il ajouté. "Des dysfonctionnements majeurs internes au centre hospitalier de Chambéry ont eu lieu, en rapport avec au moins des accidents survenus", a souligné l'avocat.

• Un rapport de l'hôpital à l'ANSM à l'appui.  L'avocat s'est étonné que ces éléments, qui figurent dans un rapport de pharmacovigilance fourni par l'hôpital à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), n'aient pas été rendus publics par les intéressés. "Toute l'attention s'est focalisée sur le laboratoire Marette, alors que c'est une information importante", a déploré Me Lemaire. "Il me semble qu'il y a d'autres éléments qui laissent entendre qu'il y a eu d'autres dysfonctionnements", a-t-il ajouté sans donner plus de détails. "Aucune piste ne doit être écartée, notamment celles relatives aux conditions de stockage et d'administration des poches", a-t-il résumé.  L'avocat relève que parmi tous les clients du laboratoire, les seuls incidents rapportés à ce jour proviennent de cet hôpital. "C'est un dénominateur commun, au même titre que le fait que les poches viennent du laboratoire Marette", a-t-il noté.

Concernant enfin le germe pathogène découvert dans des poches vierges fournies par le laboratoire, et soupçonné d'être à l'origine des morts de nourrissons, Me Lemaire a jugé qu'"il faut encore démontrer que cette bactérie est à l'origine des décès".

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