Près de 80 surveillants de la prison de Béziers se sont rassemblés jeudi pour protester contre les agressions dont certains d'entre eux ont été victimes ces derniers jours, et pour réclamer davantage de sanctions. A l'appel de leurs syndicats, les gardiens ont fait brûler des pneus et dressé une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Stop au laxisme, stop aux agressions, tous ensemble nous demandons des sanctions".
Ils ont empêché les mouvements de détenus et en partie l'accès aux parloirs.
Lundi 31 mai, deux détenus ont attiré un gardien dans leur cellule au moment des repas et l'ont roué de coups. Ils ont été placés à l'isolement. Deux jours plus tard, un détenu rentrant de promenade a voulu voir la direction. Après avoir essuyé un refus, l'homme s'en est pris au gardien et l'a frappé. Trois autres gardiens sont intervenus et ont eux aussi reçu des coups. Ce détenu a lui aussi été placé à l'isolement. Les surveillants reprochaient à la commission de discipline du centre pénitentiaire d'être trop laxiste et au directeur du centre, Patrice Pueau, qui est sorti dans la matinée pour rencontrer les manifestants, de ne pas les entendre.