Amnistie routière : que disent les candidats ?

Tous les candidats à la présidentielle sont opposés à l'amnistie routière, sauf Marine Le Pen.
Tous les candidats à la présidentielle sont opposés à l'amnistie routière, sauf Marine Le Pen. © MAXPPP
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avec AFP
Tous les candidats à la présidentielle sont opposés à cette tradition, sauf Marine Le Pen.

Le prochain président de la République fermera-t-il les yeux sur les amendes et les points retirés pour un feu rouge grillé ou une vitesse un peu trop élevée ? Les principaux candidats à la présidentielle se disent opposés à l'idée d'une amnistie des délits routiers. Seule exception : Marine Le Pen.

Une "pratique d’un autre âge"

L'amnistie routière avait été instituée par le général de Gaulle, puis restreinte peu à peu par ses successeurs jusqu'à être limitée aux PV de stationnement en 2002 par Jacques Chirac. Pour le président Nicolas Sarkozy, probable candidat de l'UMP à la présidentielle, "c'est niet". Fin novembre, "le président s’est félicité de ne pas avoir reconduit une 'pratique d’un autre âge'", souligne le magazine AutoPlus, qui a enquêté.

Quant au candidat socialiste François Hollande, "une amnistie pour des infractions commises au volant n'est en aucun cas envisagée", et il n'est "pas l’heure de parler d'une éventuelle tolérance à l’égard des amendes relatives au stationnement payant". François Bayrou n'a pas répondu au magazine. Mais en 2007, le candidat centriste était opposé à l'amnistie, rappelle AutoPlus.

Le Pen aussi contre le permis à point

"Comme son père en 2007", la candidate frontiste Marine Le Pen, qui veut supprimer le permis de conduire à points, "est favorable" à une amnistie des PV de "stationnement (payant, gênant, abusif)", et des contraventions ayant entraîné "le retrait d’un point" de permis (excès de vitesse inférieur à 20 km/h, chevauchement d’une ligne continue)", indique AutoPlus.

Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre, Nathalie Arthaud, de Lutte Ouvrière, et Philippe Poutou, du NPA, se montreraient cléments pour les amendes de stationnement. Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Dominique de Villepin n'ont pas répondu.