Trois astuces pour ne plus paniquer quand on parle en public

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Barack Obama est réputé pour être une personnalité avec une éloquence hors-pair et des discours forts comme en 2008 avec son "Yes we can". © PAUL J. RICHARDS / AFP
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Corentin Alloune / Crédit photo : PAUL J. RICHARDS / AFP
Vous perdez vos moyens quand vous devez parler en public ? Cet exercice peut devenir un véritable supplice pour certaines personnes. Pour y faire face, l’invité de "Bienfait pour vous", Pierre Varrod, auteur de "Parlez comme Obama", donne quelques conseils pour réussir son discours devant une assemblée.

Perte de moyens, bégaiement, transpiration… Parler en public peut devenir un véritable supplice chez certaines personnes. Aussi appelée la glossophobie, cette peur est assez courante en société. Invité de Bienfait pour vous, Pierre Varrod, auteur de Parler comme Obama paru chez First Editions, vous donne quelques conseils pour surmonter sa peur et devenir éloquent devant n'importe quelle assemblée.

Utiliser des figures de styles 

Manier la métaphore lors d'un discours peut aider à la meilleure compréhension chez les autres. Cette figure de style permet de faire comprendre certaines idées compliquées avec des images simples. "Simplement ! Au lieu de dire qu'on va développer sur les industries et la géothermie, on peut dire qu'on va dompter le soleil et le vent !" s'exclame Pierre Varrod au micro de Julia Vignali et Mélanie Gomez. L'idée est donc de simplifier ses phrases.

Une autre figure de style à utiliser : la métonymie. "Si je veux être entendu, il faut que je commence mon discours par un détail révélateur qui explique toute la présentation", affirme l'auteur. Par exemple, le titre du film de Cédric Jimenez, Novembre. C'est le 13 novembre 2015, mais on l'a raccourci en un seul mot. Et tout le monde comprend qu'on va parler des attentats", souligne l'écrivain.

Mais il y a un risque avec une utilisation abusive de la métonymie : ne pas être compris. "Donc il faut prendre un détail que tout le monde comprend", précise Pierre Varrod. 

Mettre du contraste dans son discours 

Le contraste est un autre outil pour être un bon orateur. Être capable d'anticiper ce qui va être dit. Cela peut même permettre de se sentir plus intelligent quand il est ajouté dans un discours. L'exemple le plus parlant est l'apprentissage d'une langue étrangère. "Quand on apprend l'anglais, on est toujours en retard sur ce qui vient d'être dit. On essaie de comprendre ce qui vient d'être énoncé", explique l'écrivain. 

En comprenant bien l'anglais, les personnes peuvent être en capacité de continuer la phrase. Même refrain en français. "Si je dis des phrases que vous êtes capables de finir à ma place, alors ça veut dire que ce que je dis est clair", témoigne Pierre Varrod.

Faire des phrases courtes et rythmer sa voix 

Une des grandes règles pour devenir un orateur hors pair selon Pierre Varrod est de faire des phrases courtes. C'est comme pour les blagues, les plus courtes sont les meilleures. "Dire je t'aime est bien plus fort qu'un je t'aime beaucoup", livre l'auteur.

Une des dernières clés pour être un bon orateur pour Pierre Varrod est d'arriver à captiver un public notamment en donnant du rythme à son discours. C'est-à-dire donner un air musical lors d'une allocution. "Cela rentre dans notre cerveau. Il est fait pour intégrer tout ce qui est régulier. Et la musique, c'est du rythme, c'est une régularité", ponctue Pierre Varrod.