Selon un rapport britannique, plus de 28.000 plantes ont des propriétés médicinales

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Des chercheurs travaillent sur des plantes pour récolter la quinine, une des substances "les plus importantes pour lutter contre la malaria". © MARCO LONGARI / AFP
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avec AFP
Actuellement, plus de 28.000 espèces de plantes sont répertoriées comme ayant un usage médical selon un rapport du centre de recherche botanique des Kew Gardens de Londres. 

Soigner des maladies par les plantes, c'est possible. Et plus que jamais visiblement. Le dernier rapport du centre de recherche botanique des Kew Gardens de Londres, qui abrite l'une des plus importantes collections de plantes de la planète, recense 28.187 plantes aux propriétés médicinales, un chiffre en progression de 59% par rapport à 2016, soit 1.730 nouvelles espèces. "Ce rapport souligne l'énorme potentiel des plantes dans des domaines comme le diabète et le paludisme", explique Monique Simmonds, directrice scientifique adjointe du centre. 

De nouvelles formes de manioc. Parmi ces milliers de variétés, on retrouve neuf espèces d'une plante grimpante appelée Mucuna, utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson. Ou encore cinq nouveaux types de manihot, une variante du manioc, découverts au Brésil et qui "ont le potentiel d'augmenter les récoltes de manioc en les diversifiant", constituant ainsi "une nourriture du futur".

Moins de 16% des espèces sont citées dans les publications. Les substances les plus connues issues des plantes sont l'artémisinine et la quinine. Elles aident les scientifiques à lutter contre la malaria, "dont 214 millions de cas et 400.000 décès ont été recensés en 2015", rappelle le rapport, qui stipule que malgré leur potentiel, moins de 16% des plantes médicinales sont citées dans des publications médicales. 

340 millions d'hectares de la planète brûlent chaque année. Ce rapport britannique a également suivi la destruction de plantes en analysant des images satellites. Les chercheurs ont ainsi découvert qu'au cours des seize dernières années, "une moyenne de 340 millions d'hectares de la planète brûlent chaque année", soit à peu près "la taille de l'Inde", a précisé le docteur Sarah Wyse, qui a contribué au rapport. Si ce chiffre semble alarmant, la chercheuse a souligné que certaines plantes ont besoin de ces incendies "pour se régénérer".