Urgences, Nicolas TAVERNIER / AFP 1280 1:12
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Mélanie Gomez, édité par Grégoire Duhourcau
Patricia Merhant-Sorel a brutalement perdu sa fille âgée de trois ans et demi, qui a succombé à une méningite. "C'est foudroyant, sans que l’on ait vraiment le temps de se rendre compte de ce qu’il s’est passé", raconte-t-elle sur Europe 1.
TÉMOIGNAGE

Raideur de la nuque, forte fièvre, sensibilité à la lumière... Aux premiers symptômes de la méningite, il faut agir vite. Patricia Merhant-Sorel, présidente de l'association "Petit ange, ensemble contre la méningite", a rappelé à quel point cette maladie peut être foudroyante. Elle a elle-même perdu sa fille de trois ans et demi, victime d'une méningite, dans des circonstances brutales. "J’ai pensé à une maladie comme peuvent avoir beaucoup d’enfants" et "j’ai perdu des heures très précieuses", témoigne-t-elle avec émotion sur Europe 1 mercredi, en cette journée mondiale de lutte contre la méningite.

"A 16h30 elle sort de l’école. La maîtresse de l’école me dit : 'Depuis 15h, elle est très fatiguée.' Je rentre à la maison, elle se met à vomir, elle a de la fièvre et elle demande à aller se coucher. Comme toute maman un petit peu inquiète, je me lève vers 4h ou 5h du matin, et je remarque quelques tâches sur sa peau.

"J'ai perdu des heures très précieuses"

J’ai pensé à une maladie comme peuvent avoir beaucoup d’enfants en me disant que je vais prendre un rendez-vous chez le médecin. Seulement, j’ai perdu des heures très précieuses. Quand j’ai réussi à avoir un rendez-vous chez le médecin à 10h, elle était déjà pratiquement dans le coma.

Elle est rentrée à 11h à l’hôpital du Havre, elle est décédée à 13h30. Ce qui prouve que c’est foudroyant, sans que l’on ait vraiment le temps de se rendre compte de ce qu’il s’est passé. Je dis toujours que j’ai trois enfants, deux vivants. Ma fille non vaccinée, elle n’est plus là."