Hôpital : le plan santé "ne desserre pas le garrot", selon un collectif de médecins

300 médecins reprochent à l'exécutif de ne pas traiter le problème en profondeur.
300 médecins reprochent à l'exécutif de ne pas traiter le problème en profondeur. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Près de 300 médecins estiment dans une tribune publiée lundi sur le site de Libération que le plan "Ma santé 2022" présenté mi-septembre par Emmanuel Macron "ne se donne pas les moyens de ses ambitions".

Le plan "Ma santé 2022", présenté mi-septembre par Emmanuel Macron, "ne se donne pas les moyens de ses ambitions", estiment près de 300 médecins dans une tribune publiée lundi sur le site de Libération, regrettant que "le gouvernement ne desserre pas le garrot placé autour du cou de l'hôpital public". Les signataires de ce texte admettent "la pertinence du diagnostic sur la crise du système de santé" mais reprochent à l'exécutif de ne pas traiter le problème en profondeur.

"Rien sur les prescriptions et les actes injustifiés, rien sur les rentes industrielles et le prix trop élevé des médicaments, rien sur le doublon des coûts de gestion entre la Sécurité sociale et les complémentaires, rien sur les frais de gestion excessifs des mutuelles et compagnies d'assurance", énumèrent-ils.

"Inquiets (...) pour l'hôpital public". Ces médecins se disent en outre "très inquiets de l'absence de mesures financières pour la psychiatrie (...) et plus globalement pour l'hôpital public", qui selon eux "risque fort de continuer à être la variable d'ajustement des dépenses".

"La rigueur se termine en austérité". Le budget de la Sécu pour 2019, présenté fin septembre, prévoit cependant une hausse de 2,5% des dépenses d'assurance maladie, au lieu des 2,3% prévus auparavant, soit une rallonge de 400 millions d'euros. Des moyens qui "correspondent en fait à un plan d'économies de 1,5%, compte tenu d'une augmentation des charges de 4% et sans compter le taux d'inflation annuelle évalué à 1,5%", contestent les auteurs de la tribune, affirmant que "la rigueur cumulée année après année se termine en austérité et en dégradation du service rendu aux malades".