Levée de la grève : Touraine et les urgentistes en désaccord

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avec Virginie Salmen et AFP , modifié à
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé une issue favorable des négociations avec les urgentistes. Ces derniers ont démenti.

Le bras de fer entre le gouvernement et les urgentistes vire à l'imbroglio. Lundi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé lundi une "issue favorable des négociations", prévoyant la levée du préavis de grève entamé le jour même, après des propositions sur "l'organisation de leur temps de travail". Mais le porte-parole des urgentistes (Amuf) , Christophe Prudhomme, dément formellement au micro d'Europe 1 : "On a rien reçu d'officiel, on a pas de texte. La ministre ne peut faire des déclarations à la presse, ça c'est de la politique spectacle".

"Ces pratiques ne sont pas acceptables". Christophe Prudhomme poursuit et se montre critique à l'encontre de la ministre de la santé : "Il faut que les politiques arrêtent ces pratiques, car cela les déconsidère. Il faut que Marisol Touraine cesse, parce que ce n'est pas acceptable." Marisol Touraine a pourtant affirmé, quelques minutes auparavant, à l'issue du Conseil des ministres : "Je viens de signer l'instruction concernant l'organisation de leur temps de travail qui va leur permettre de lever leur préavis (...) Je me réjouis de l'issue favorable de ces discussions".

Le temps de travail, la pomme de discorde. La réduction du temps de travail hebdomadaire, actuellement d'une soixantaine d'heures, est au cœur des revendications des urgentistes.La profession, qui dénonce des conditions de travail pénibles, souhaite une réduction du temps de travail à 48 heures hebdomadaires, ainsi que la valorisation de leurs heures supplémentaires et l'harmonisation des rémunérations pour les gardes.