Don du sang restreint pour les vacanciers de retour du Sud de la France, à cause d'un moustique

moustique crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP - 1280
Le virus du Nil occidental se transmet à l'homme par une piqûre de moustique © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Afin d'éviter tout risque de propagation du "virus du Nil occidental", l'EFS a établi une période d'interdiction de don du sang pendant 28 jours à toute personne ayant passé au moins une nuit dans le Sud de la France.

Depuis mi-octobre, les personnes ayant séjourné dans le Sud de la France ne peuvent donner leur sang pendant 28 jours en dehors de cette région. En cause ? Le virus du "West Nile", aussi appelé "virus du Nil occidental", transporté par les moustiques et qui peut se transmettre par transfusion sanguine, rapporte Le Parisien lundi

Un don impossible 28 jours après un séjour dans le Sud. "Toutes les personnes ayant séjourné au moins une nuit dans les Alpes-maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales, mais aussi Monaco, ne peuvent pas faire de don pendant 28 jours", explique l'Établissement français du sang (EFS) dans un communiqué. Cette mesure de précaution a été prise après la détection de 20 cas de virus du Nil occidental en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, et notamment dans les Alpes-Maritimes, de Nice au Cannet.

Un virus qui se transmet par les moustiques. Ce virus se transmet à travers une piqûre du moustique Culex, qui sévit actuellement dans le Sud de la France. Lui-même infecté par un oiseau porteur du virus, le moustique peut le transmettre aux oiseaux, aux chevaux et à l'homme. La maladie peut ensuite être inoculée à d'autres hommes par une transfusion sanguine, d'où le principe de précaution mis en place dans les départements touchés appliqué jusqu'à fin novembre. On estime alors que la saison des moustiques sera terminée, précise Le Parisien.

Une maladie qui peut être mortelle. Dans 80% des cas d'infection, cette maladie ne provoque pas de symptômes ou seulement ceux d'une grippe classique (comme de la fièvre, des douleurs articulaires, des maux de tête) dans 20% des cas. Mais il existe également une forme rare du virus qui peut provoquer des complications neurologiques, comme cela a été le cas pour un patient, selon l'agence Santé publique France.

Un principe de précaution. Malgré les restrictions de dons du sang dans les départements concernés, le risque de pénurie est minime car les collectes continuent de s'effectuer normalement. Des tests sont réalisés systématiquement pour les personnes qui résident dans les départements concernés mais cela ne concerne pas toute la France. Pourtant "avec la multiplication du nombre de cas, on y réfléchit pour l’année prochaine", assure l'EFS.