VIDÉOS - Le jour où Emmanuel Macron est devenu président

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Emmanuel Macron reçoit les honneurs militaires sur les Champs-Elysées, avant de raviver la flamme du Soldat inconnu. © ALAIN JOCARD / AFP
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Passation de pouvoir, cérémonie d’investiture puis remontée des Champs-Elysées… Emmanuel Macron a sacrifié à la tradition républicaine pour devenir le nouveau chef de l’Etat. 

Emmanuel Macron est devenu dimanche le huitième président de la 5ème République. Le nouveau chef de l’Etat a passé une journée riche en séquences protocolaires et en émotions où se sont succédées passation de pouvoir avec François Hollande, cérémonie d’investiture et remontée des Champs-Elysées.  Revivez en vidéos les temps forts d’une journée forcément historique.

  • La poignée de mains entre Hollande et Macron

Après un défilé de personnalités - plus ou moins connues - sur la tapis rouge installé dans la cour de l’Elysée, c’est l’acteur principal de cette journée qui est arrivée à 10h01 précisément. Emmanuel Macron s’est avancé à pied, lentement, vers le perron du palais présidentiel où l’attendait son prédécesseur et ancien mentor, François Hollande. Les deux hommes ont échangé une brève mais chaleureuse poignée de main, avant de monter dans le salon présidentiel pour un entretien privé qui aura duré plus d’une heure, une durée anormalement longue.

  • Le départ de François Hollande

Pendant de longues minutes, la voiture de François Hollande l’a attendu dans la cour de l’Elysée, au bout du tapis rouge. Puis à l’issue de l’entretien avec son successeur, le désormais ancien président de la République est apparu sur le perron de l’Elysée. Sous les applaudissements nourris du personnel de l’Elysée, Emmanuel Macron a accompagné celui qui l’avait nommé ministre de l’Economie jusqu’à son véhicule, une attention que François Hollande n’avait pas eu pour Nicolas Sarkozy. En 2012, il avait en effet tourné les talons sans attendre le départ de Nicolas Sarkozy, une bévue qu’il a récemment dit regretter. L’ancien chef de l’Etat a quitté le palais présidentiel pour se rendre au siège du Parti socialiste, rue de Solférino. "Je laisse la France dans un état bien meilleur", a-t-il alors déclaré.

  • La cérémonie d’investiture

Après le départ de François Hollande a débuté la cérémonie d’investiture proprement dite dans la Salle des fêtes de l’Elysée. Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, a solennellement proclamé le résultat de l’élection présidentielle. "En cet instant précis, vous prenez vos fonctions", a-t-il notamment lancé.

Puis le Grand collier de la Légion d’honneur, l’un des apparats présidentiels, a été présenté à Emmanuel Macron, qui a ensuite signé le procès-verbal d’investiture. Il est alors devenu officiellement le huitième président de la 5ème République.

  • Le premier discours du président Macron

Emmanuel Macron a ensuite choisi, dans la foulée, de prononcer son premier discours de chef de l’Etat. Très grave, le nouveau président de la République a promis de "rendre aux Français leur confiance en eux, depuis trop longtemps affaiblie", avec "la certitude intime que nous pouvons ensemble écrire une des plus belles pages de notre histoire". Il a aussi annoncé que l’Europe serait refondée et relancée, et a rendu un hommage appuyé à tous ses prédécesseurs, de Charles De Gaulle à François Hollande.

  • La séquence émotions

La président de la République a alors pris le temps de saluer un à un les quelque 300 invités présents dans la Salle des fêtes du palais présidentiel. Sur les airs parfois un peu de décalés de Mozart ou de Brahms, Emmanuel Macron a serré des mains et délivré quelques gestes d’amitié parfois marqué d’une profonde émotion. Les larmes de Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et premier soutien de marque de celui qui était alors "seulement" ministre de l’Economie, resteront assurément comme l’une des images fortes de la journée. C’est d’ailleurs avec ses lieutenants, comme Richard Ferrand ou Christophe Castaner, que l’émotion a été la plus palpable.

  • La montée martiale des Champs-Elysées

Comme François Hollande en 2012, Emmanuel Macron a bien failli effectuer sa remontée des Champs-Elysées sous des trombes d’eau. Mais le nouveau président de la République a patienté pendant plusieurs minutes pour profiter d’une fenêtre plus favorable pour grimper dans un imposant "command car" de l’armée française et, accompagné des cavaliers de la garde républicaine et de motards de la police, se diriger vers l’Arc de Triomphe. Le chef de l’Etat a longuement salué la foule, clairsemée, venu assister à son défilé, de part et d’autres de "la plus belle avenue du monde".

Puis, pour la première fois en tant que président de la République, il a ravivé la flamme du Soldat inconnu, avant de s’offrir un petit bain de foule.

  • Au retour, un arrêt en hommage au policier tué sur les Champs-Elysées

Alors qu’il avait monté les Champs-Elysées dans un véhicule militaire, un choix lourd de symbole, Emmanuel Macron a redescendu l’avenue dans une voiture civile, un Citroën DS7, à toit ouvrant. Là encore, le chef de l’Etat a salué la foule. Mais il a également marqué un arrêt au niveau du numéro 102, là où le policier Xavier Jugelé avait trouvé la mort le 20 avril dans un attentat terroriste. Emmanuel Macron avait d’ailleurs placé sur la liste des invités à la cérémonie investiture le compagnon du policier.

  • Retour à l’Elysée : "le baptême est fait"

Quelque peu mouillé par la pluie à son retour, Emmanuel Macron est retourné dans l’Elysée, remontant le tapis rouge dans une cour quasi-vide. Il a été accueilli par son épouse. "L’intronisation est passé, le baptême est fait", a-t-il lâché. Puis : "Je vais me changer, je pense". Le chef de l’Etat doit se rendre dans l’après-midi à l'hôpital militaire Percy, à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, au chevet de soldats français grièvement blessés. Il s'est ensuite mis en route vers l'Hôtel de Ville de Paris, lieu de réception obligé pour tout nouvel occupant de l'Élysée.

  • Un discours d'hommage à l'Hôtel de Ville de Paris

Vers 17 heures, Emmanuel Macron est arrivé à l'Hôtel de Ville, devant lequel une foule compacte lui a réservé un accueil chaleureux. Accueilli par Anne Hidalgo, le chef de l'État a écouté un discours de l'édile plein de sous-entendus politiques, notamment sur l'urgence environnementale, avant de prendre lui-même la parole. Dans une allocution d'une vingtaine de minutes, il a rendu hommage à la ville de Paris, "cœur historique, meurtri, battant de notre pays".