Un Français bientôt eurodéputé… espagnol ?

© FACEBOOK
  • Copié
, modifié à
Numéro 2 d’une liste écologiste outre-Pyrénées, Florent Marcellesi a de bonnes chances d’entrer au Parlement européen.

La France enverra 74 eurodéputés au Parlement européen le 25 mai prochain. Pourtant, au lendemain des élections, il pourrait bien y avoir 75 députés français. Car Florent Marcellesi est bien parti pour remporter un siège en se présentant sur une liste … espagnole.

Deuxième d’une liste écologiste. La loi européenne autorise en effet les ressortissants de l’UE à se présenter dans le pays de leur choix lors des élections européennes. Or, Florent Marcellesi, installé en Espagne depuis plusieurs années, en atteste son compte Twitter rédigé exclusivement en espagnol, est deuxième de la liste écologiste Primavera Europea qui, selon les derniers sondages, pourrait obtenir… deux élus.

"En Espagne et contrairement à la France, c'est une circonscription unique avec la proportionnelle intégrale donc avec 2% vous pouvez avoir un élu. A l'heure actuelle, on a un siège qui est, je pense, garanti et on se bat pour le second. Si tel est le cas, je rentre au Parlement dès le 26 mai, et si nous n'en avons qu'un je rentrerai plus tard car nous avons prévu un roulement avec la tête de liste", explique le jeune homme, 33 ans, au Huffington Post.

Déjà candidat en France... et en Espagne. Ce n’est pas la première fois que Florent Marcellesi se soumet au verdit des urnes. Pour les européennes de 2004, à seulement 23 ans, il était 13e sur la liste écologiste emmenée par Alain Lipietz, en Ile-de-France cette fois. Puis il s’est présenté, en Espagne cette fois, à la mairie de Bilbao, en 2007 et 2011, sans toutefois décrocher un siège de conseiller municipal. L’homme est désormais le leader des écologistes dans le Pays basque espagnol.

Pas une première, mais… Si Florent Marcellesi était élu le 25 mai, ce ne serait pas une première, mais presque. Avant lui, Maurice Duverger avait été élu en 1989 sur la liste du Parti communiste italien, rappelle Le Figaro. Citons aussi le cas de Daniel Cohn-Bendit. L’une des figures de Mai 68 avait été élu député européen en 2004 en Allemagne. Mais "Dany" possédait alors, et possède toujours, la double nationalité.

sur-le-meme-sujet-sujet_scalewidth_460_scalewidth_460

PROJECTION - Ils sont les futurs visage de l'Europe

ON BALANCE - Le Parlement européen, machine à recycler de l'UMP

DANS LES FAITS - L'UE se mêle-t-elle de tout ?

VIE MA VIE - Que fait un eurodéputé de ses journées ?

MODE D'EMPLOI - Européennes : pourquoi ne vote-t-on pas tous le même jour ?