UMP : l’omniprésente NKM agace

Les rivaux de Nathalie Kosciusko-Morizet à la primaire UMP de Paris pestent contre la place prise par l'ancienne ministre.
Les rivaux de Nathalie Kosciusko-Morizet à la primaire UMP de Paris pestent contre la place prise par l'ancienne ministre. © MAXPPP
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Les rivaux parisiens de Nathalie Kosciusko-Morizet doivent composer avec sa notoriété. Et le parti.

NKM sur le devant de la Seine. Depuis l’annonce de sa candidature à la primaire UMP pour la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet est clairement devenue la favorite à droite. Favorite des sondages, d’abord, puisqu’une récente étude OpinionWay la donne vainqueur à 57% dès le premier tour de la primaire. Favorite de l’UMP aussi, la plupart des ténors parisiens du parti la soutenant… Dans l’ombre de l’ex-ministre de l’Ecologie, les six autres candidats déclarés à droite (Rachida Dati, Pierre-Yves Bournazel, Jean-François Legaret, Franck Margain, Chenva Tieu et Douce de Franclieu) rongent leur frein en attendant des jours meilleurs.

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Un "rouleau-compresseur médiatique". Les deux candidats à la candidature ne peuvent dans un premier temps que constater les dégâts. "Nathalie Kosciusko-Morizet, c’est un rouleau compresseur médiatique", admet Pierre-Yves Bournazel (photo), conseiller municipal du 18e arrondissement, interrogé par Europe1.fr. "La logique qui est en place fait qu’on parle plus de ceux qui ont déjà une grande notoriété", regrette ce jeune élu, âgé de 35 ans. "On ne part pas sur un pied d’égalité. Pour l’instant, la presse est totalement déséquilibrée", abonde Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de la capitale. "Mais est-ce que cela a une influence sur les militants et ceux qui vont voter ? Non", veut croire le candidat.

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"Rien n’est joué". Hors de question pourtant de partir battus. Les deux élus respectent la règle bien connue en politique qui consiste à affirmer qu’on y croit, envers et contre tous. "Avant que le match commence, on a l’impression qu’il est déjà joué. Mais rien n’est joué. Deux mois de campagne, ça va être long. Ça va égaliser les candidats", espère Pierre-Yves Bournazel, alors que la campagne débute officiellement le 9 avril, après le dépôt des candidatures. "Peut-être que tout est fait pour qu’elle l’emporte, mais je rappelle juste qu’il y a une élection. Et les Parisiens sont des frondeurs", prévient  l’élu. "Oui, Nathalie Kosciusko-Morizet est soutenue par l’UMP, et non, je n’ai pas sa notoriété", admet de son côté Jean-François Legaret (photo). "Mais je rappelle que ce n’est pas l’UMP qui va décider. Laissons faire la primaire."

Ça balance à Paris. Les deux candidats le jurent : ils respecteront la charte de non-agression, signés par tous les prétendants, et se rangeront derrière le (ou la) vainqueur de la primaire, que ce soit NKM ou quelqu’un d’autre. N’empêche. Dans leur discours, les piques à l’encontre de l’ancienne ministre ne sont jamais loin. "Je crois plus à l’esprit d’équipe qu’à une personnalité miracle", lâche ainsi Jean-François Legaret. "C’est une candidature qui vient d’en haut. Moi je suis un candidat qui vient d’en bas", enchaîne Pierre-Yves Bournazel. "Les Parisiens veulent un maire à temps plein", poursuit le conseiller municipal dans ce qu’il est difficile de ne pas voir comme une référence aux ambitions nationales que l’on prête volontiers à NKM.