UMP : Copé se paye Bertrand

Jean-Francçois Copé, entouré de ses lieutenants Hervé Novelli et Marc-Philippe Daubresse, a envoyé quelques piques à Xavier Bertrand, son prédécesseur à la tête de l'UMP.
Jean-Francçois Copé, entouré de ses lieutenants Hervé Novelli et Marc-Philippe Daubresse, a envoyé quelques piques à Xavier Bertrand, son prédécesseur à la tête de l'UMP. © REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le nouveau secrétaire général du parti majoritaire s’est nettement démarqué de son prédécesseur.

Les relations entre Xavier Bertrand et Jean-François Copé, notoirement tendues, ne sont pas prêtes de s’améliorer. Le second, nouveau secrétaire général de l’UMP, a clairement critiqué mercredi à l’issue du bureau politique l’action du premier, à qui il a succédé à la tête du parti majoritaire.

Le credo du maire de Meaux est clair : du passé, faisons table rase ! Exit par exemple le point-presse du lundi au siège du parti situé rue La Boetie, assuré jusqu'ici par le tandem de porte-paroles Frédéric Lefebvre, qui a intégré le gouvernement et Dominique Paillé, en attente d'un poste. L'ex-patron des députés UMP l'a délocalisé à l'Assemblée nationale et décalé au mercredi, jour du Conseil des ministres.

L’expression "Mouvement populaire" au placard

Jean-François Copé prendra lui-même la parole avec ses deux adjoints, Hervé Novelli et Marc-Philippe Daubresse, et il entend "réformer en profondeur l'expression publique" de l’UMP. Car, estime-t-il, un parti "se grandit lorsqu'il exprime des positions de fond beaucoup plus que quand il laisse des porte-parole taper sur les personnes (...) et régler des comptes avec un tel ou tel autre qui a déplu." Le duo Lefebvre-Paillé appréciera.

L’expression "Mouvement populaire", chère à Xavier Bertrand, sera elle aussi désormais proscrite. "Le problème de la formule "Mouvement populaire", c'est que personne ne l'utilisait... en dehors de Xavier bien sûr", a persiflé Jean-François Copé.

Finis les débats "corsetés"

Balayé également l'objectif du demi-million d'adhérents UMP fixé par son prédécesseur à l'horizon 2012. "500.000, et pourquoi pas 700.000 ? Si on ne l'atteint pas, - d'ailleurs Xavier en est un petit peu la victime - on dit : "il n'y est pas arrivé". C'est pas sympa !" a ironisé le maire de Meaux, flanqué d’Hervé Novelli et Marc-Philippe Daubresse tout sourire. Le nouveau patron de l'UMP "préfère de loin la formule de la levée en masse, l'image des soldats de l'an II".

Finis, enfin, les débats "corsetés" de l'ère Bertrand. "J'ai une conception du débat qui est le débat vivant", a déclaré Jean-François Copé. "On est dans une génération où les gens veulent parler et parler vraiment et pas un truc tellement préparé à l'avance que l'on n'entend plus rien!" Et l'ex-ministre du Budget de conclure dans une dernière saillie : "j'en profite pour dire que les réunions, ça va coûter moins cher. L'idée, c'est de consacrer les moyens de notre mouvement à l'essentiel".