SNCF : pour Nicolas Hulot, le gouvernement a "le devoir de remettre l'entreprise sur des rails soutenables"

Nicolas Hulot souhaite retrouver le "chemin du dialogue" avec les syndicats.
Nicolas Hulot souhaite retrouver le "chemin du dialogue" avec les syndicats. © LUDOVIC MARIN / AFP
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"On ne peut pas rester indifférents face à la dégradation de ce service public, de ce bien commun" écrit le ministre de la transition écologique dans le JDD.

Le gouvernement a "le devoir" de remettre la SNCF "sur des rails soutenables", estime Nicolas Hulot dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche, dans laquelle le ministre de la Transition écologique plaide pour "faire mieux avec l'argent" consacré au train. "On ne peut pas rester indifférents face à la dégradation de ce service public, de ce bien commun", écrit le ministre dans cette tribune, s'exprimant pour la première fois depuis la présentation mi-mars par le gouvernement de son projet de loi pour réformer la compagnie ferroviaire française.

"Réseau en mauvais état". "Malgré les investissements, malgré les travaux, notre réseau est en mauvais état, la qualité du service se dégrade, les usagers en subissent les conséquences, alors qu'ils contribuent chaque année pour la SNCF, en dehors du prix des billets, à un effort de 14 milliards d'euros, bien plus que pour d'autres services publics", poursuit le ministre. Cette situation "donne le droit de poser des questions et nous donne le devoir de remettre l'entreprise sur des rails soutenables", écrit encore le ministre, soulignant que "l'objectif de cette réforme, c'est de faire mieux avec l'argent que nous consacrons au train".

"Retrouver le chemin du dialogue". Cette tribune intervient dans un contexte de vives tensions entre le gouvernement et les cheminots, qui ont engagé depuis quelques jours un mouvement de grève prévu pour durer jusque fin juin. "C'est bien parce qu'on aime le train qu'il faut que ces évolutions aient lieu. Ne pas agir, ce serait trahir une histoire vieille de 100 ans. (...) On ne peut pas préparer l'avenir, réussir la transition écologique et répondre aux défis de la mobilité du quotidien avec 46 milliards de dette", estime Nicolas Hulot.

"Il faut maintenant retrouver le chemin du dialogue. C'est ce que fait Élisabeth Borne, à mes côtés, parce que c'est avec le train que nous construirons ensemble, une mobilité durable, sans pollution, pour tous", affirme le ministre.