Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, était invité à réagir vendredi aux témoignages d'agressions sexuelles dans certains instituts d'études politiques, dont Sciences Po Paris dont il a été l'un des étudiants. 3:15
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Romain David , modifié à
Invité à réagir aux nombreux témoignages évoquant des agressions sexuelles au sein de certains instituts d'études politiques en France, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lui-même ancien de Sciences Po, a assuré n'en avoir jamais eu vent mais salue la libération de la parole.
INTERVIEW

Depuis quelques jours le hashtag #SciencesPorcs met en avant sur les réseaux sociaux une avalanche de témoignages d’agressions sexuelles qui auraient été commises dans différents instituts d'études politiques (IEP) en France. "J'ai étudié à Sciences Po et j'ai été abasourdi par les témoignages, leurs contenus et leur nombre", a réagi vendredi au micro d'Europe 1, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

"Ce n'est pas ce que j'ai vécu quand j'étais étudiant", assure le benjamin du gouvernement. "Mais je suis un homme, et je ne peux pas dire ce que vivent certaines femmes, je n'ai pas été témoin de ces situations, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'ont pas eu lieu", explique-t-il au micro de Sonia Mabrouck. "Je considère que quand une femme ou un homme fait état des violences dont il a été victime, il faut le croire, l'écouter."

L'inspection générale dépêchée dans les IEP concernés

"Aujourd'hui on a une parole qui se libère, ça fait suite à plusieurs mouvements : #MeToo, #BalanceTonPorc, le livre de Camille Kouchner.... C'est un moment extrêmement important, et il faut que cette parole se traduise devant la justice", estime Gabriel Attal.

"C'est une grande cause de ce quinquennat de lutter contre les violences sexistes et sexuelles, nous avons mis en place un certain nombre de mesures très fortes, notamment pour recueillir la parole", veut-il faire valoir. "Précisément, sur le sujet des IEP et de Sciences Po, la ministre Frédérique Vidal a annoncé que des personnes de l'inspection générale vont se déplacer sur le campus pour accompagner les personnes vers le dépôt de plainte."