Sarkozy siègera bien parmi les Sages

Nicolas Sarkozy devrait régulièrement siéger au Conseil constitutionnel
Nicolas Sarkozy devrait régulièrement siéger au Conseil constitutionnel © MAXPPP
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Le président sortant devrait siéger au Conseil constitutionnel. Avec les avantages inhérents.

L’ambiance risque d’être glaciale sous peu au Conseil constitutionnel. L’instance, dirigée par le très chiraquien et sarkophobe Jean-Louis Debré, doit se préparer à accueillir Nicolas Sarkozy. En tant qu’ancien président de la République, ce dernier est en effet membre de droit à vie de l’institution. Et selon Le Figaro de vendredi, le futur ex-hôte de l’Elysée compte bien profiter à plein de ce droit. "Il doit recevoir très bientôt le secrétaire général du Conseil, Marc Guillaume, afin de connaître les modalités précises de son entrée en fonction", confirme l’un de ses collaborateurs dans le quotidien national.

Cette installation parmi les Sages ne devrait pas être incompatible avec la décision de Nicolas Sarkozy de reprendre son cabinet d’avocats d’affaire. En revanche, il sera contraint de ne s’exprimer que sur les dossiers internationaux, afin d’éviter tout conflit d’intérêt potentiel avec ses activités professionnelles. Ce qui ne l’empêchera pas d’être souvent présent. "Il siégera quand le Conseil se réunira", assure l'un de ses proches conseillers au Figaro.

"Il va devenir le patron du Conseil constitutionnel!"

Et, fidèle à son tempérament, il ne compte pas faire de la figuration. "Il va devenir le patron du Conseil constitutionnel!", sourit ainsi l’un de ses amis. Avec trois Sages qu’il a lui-même nommés, et Valéry Giscard d’Estaing, ancien président comme lui, qui lui a apporté son soutien lors de la dernière campagne, Nicolas Sarkozy peut déjà compter sur des appuis non négligeables au sein de l’instance.

Et cette participation aux travaux du Conseil constitutionnel ne lui interdit pas, estime-t-il, un retour dans la vie politique si l’envie était trop forte. Il ne lui interdit pas non plus de commenter la chose publique. Nicolas Sarkozy cite ainsi la "jurisprudence Giscard" pour tirer cette conclusion, l’ancien président lui ayant apporté son soutien alors qu’il continuait de siéger.

Enfin, dernier avantage, la rémunération. Chaque membre du Conseil constitutionnel reçoit en effet la somme rondelette de 11.500 euros net pas mois. Pas franchement négligeable.