Sarkozy : "il faut une grande conférence pour reconstruire la Syrie"

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Nicolas Sarkozy. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une interview publiée jeudi, le président des Républicains affirme aussi que Bachar el-Assad, qui "a 250.000 morts sur la conscience", ne peut rester au pouvoir. 

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, affirme qu'il faut "une grande conférence" pour "reconstruire" la Syrie, avec "un nouveau style de gouvernance où la diversité est respectée", dans une interview publiée jeudi dans six journaux européens, dont Le Figaro.

"Une Constitution"... "Il faut une grande conférence internationale pour rebâtir une Syrie stable. Avec une idée : la diversité", affirme Nicolas Sarkozy, au lendemain d'une convention de son parti sur les Affaires internationales et que lui-même participait jeudi au Forum économique de Saint-Pétersbourg. Pour la Syrie, "il faut inventer un nouveau style de gouvernance où la diversité est respectée", ajoute l'ex-chef de l'Etat, qui veut également proposer une "Constitution" au pays.

... sans Bachar el-Assad. Selon lui, Bachar el-Assad "ne peut être l'avenir de la Syrie : il a 250.000 morts sur la conscience. Mais il ne faut pas refaire l'erreur de l'Irak. Saddam Hussein, dictateur sanglant, ne pouvait pas être l'avenir de ce pays, mais il fallait parler avec les membres du parti Baas. C'est la même chose pour la Syrie".

"J'avais demandé dès 2012 à ce que la coalition intervienne en Syrie", rappelle-t-il également. "Ceux qui me reprochent l'intervention en Libye ont la réponse avec la Syrie. Puisque la Syrie, c'est exactement la politique inverse de la Libye : celle où on refuse d'intervenir. On voit le résultat : Daech, Al-Qaida, toujours Bachar el-Assad, et l'opposition modérée très affaiblie. Un grand chelem !"

"Des forces arabes au sol". Selon lui, "il faut naturellement des forces au sol qui complètent le travail de la force aérienne" mais "il ne s'agit en aucun cas d'envoyer des troupes européennes. Ne rejouons pas une histoire de l'Orient contre l'Occident". "Ce sont les Peshmergas, ce sont les Kurdes qui ont des succès parce qu'ils ont le soutien de la coalition internationale dans les airs. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut des forces arabes au sol. L'Arabie saoudite, les Emiriens et d'autres ont dit qu'ils y étaient prêts. Il faut les encourager", affirme-t-il également.