Manuel Valls fustige le concept de réunions en non-mixité. 8:18
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Antoine Terrel , modifié à
Sur Europe 1, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a critiqué le concept de réunion non-mixtes, après une semaine de polémiques autour de l'Unef. "La lutte contre le racisme, c'est l'affaire de tous", martèle-t-il. 
INTERVIEW

Depuis une semaine, ces réunions sont au coeur d'une vive polémique au sein de la classe politique. Après plusieurs jours de controverse autour de l'Unef dont la présidente avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour lutter contre le racisme, Audrey Pulvar s'est à son tour attirée des commentaires indignés à droite, à l'extrême droite, mais aussi dans la majorité présidentielle, après avoir estimé qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux". Des propos de la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France que dénonce l'ancien Premier ministre Manuel Valls, très critique vis-à-vis de ces réunions en non-mixité. "C'est un naufrage politique et culturel", estime-t-il. 

Pour Manuel Valls, on ne combat pas le racisme "en soutenant des réunions 'racialisées' et qui légitiment ce concept de race". "On le fait avec les valeurs de la République, et pas avec cette réthorique victimaire qui justifie toutes les dérives. On le fait en parlant, jamais en faisant taire ceux qui ne pourraient pas parler au nom des victimes."

"La gauche identitaire tourne le dos aux valeurs universelles"

"La lutte contre le racisme, c'est l'affaire de tous", martèle Manuel Valls, voyant dans ces réunions non-mixtes "un naufrage politique et culturel". Et l'ex-socialiste, qui tente un retour après l'échec de sa tentative de conquête de la mairie de Barcelone, de fustiger "une partie de la gauche, la gauche identitaire, qui tourne le dos aux valeurs universelles". 

"Quand on organise des réunions 'racialisées', on légitime le concept de race, et c'est insupportable. C'est une régression, pas seulement pour la gauche, mais aussi pour la République", dit encore Manuel Valls, qui avait évoqué il y a quelques années l'existence de "deux gauches irréconciliables" sur ces sujets.