Présidentielle : pour François Hollande, "il faut chasser les mauvais vents"

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"Il faut aller vers le grand large, ne jamais se replier, jamais se confiner." © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef de l'État a solennellement appelé lundi depuis l'Élysée à voter pour le leader d'En Marche!.

François Hollande a affirmé vendredi à l'occasion d'un déplacement en Bretagne qu'il fallait "chasser les mauvais vents" du "nationalisme" et du "repli" au second tour de l'élection présidentielle, évoquant sans le citer le Front national.

"Il faut aller vers le grand large". "On a besoin d'air pur, parce qu'il y a quand même aussi des mauvais vents, donc il faut chasser les mauvais vents. Il faut aller vers le grand large, jamais se replier, jamais se confiner", a dit le chef de l'État sortant en visite vendredi matin à Belle-Île. Les mauvais vents, "ce sont toujours les mêmes, les vents du nationalisme, les vents du repli, le vent de la peur, et pour ça, il faut accepter de s'ouvrir, d'aller vers le grand large", a ajouté François Hollande.

Appel à voter Macron. "Et, en même temps, le grand large, ce n'est pas l'acceptation de tout, c'est au contraire la capacité de peser sur le sort du monde, sur l'avenir de l'Europe pour décider de notre avenir. Ce n'est pas se retourner vers un passé qui n'a jamais existé", a-t-il ajouté. Le chef de l'État, qui avait solennellement appelé lundi depuis l'Élysée à voter pour le leader d'En Marche!, avait mis en garde dès le lendemain son ex-protégé contre l'illusion d'une victoire facile le 7 mai.

21,30% pour le FN. Il avait notamment déploré "qu'il n'y ait pas eu de prise de conscience de ce qui s'est passé" dimanche au premier tour, où la candidate du FN Marine Le Pen a réussi à rallier 21,30% des scrutins, soit plus de 7 millions d'électeurs.

Emmanuel Macron avait répliqué très peu de temps après en disant n'avoir "jamais considéré que quoi que ce soit était gagné". Il avait aussi ironisé à propos de "ceux qui se sont réveillés avec la gueule de bois" au lendemain de la qualification de Marine Le Pen, visant notamment le chef de l'État.