Présidentielle : ces questions sur le débat de l’entre-deux-tours

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Le candidat d'En Marche! et la candidate du FN, une affiche inédite pour le traditionnel débat de l'entre-deux-tours.
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Durée, répartition des temps de parole, arbitrage… Europe 1 fait le point sur le duel cathodique de mercredi entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

C’est le temps fort de la campagne de l’entre-deux-tours. Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle, débattront mercredi 3 mai, à partir de 20 heures sur TF1 et France 2. Un échange télévisuel très attendu et dont les conditions d’organisation ont été fixées avec les deux camps, sous l’arbitrage du CSA.

Comment suivre le débat ? Les téléspectateurs pourront regarder le débat en direct à partir de 21 heures, sur TF1, France 2, mais aussi sur les chaînes d’information CNews et BFM TV. Vous pourrez également suivre l’intégralité de la confrontation sur Europe 1, et si jamais vous n’avez pas la possibilité de regarder la télé ou d’écouter la radio, ne manquez pas le live spécial débat de l’entre-deux-tours d’Europe1.fr.

 

Quelle organisation ? L’échange doit durer 2h20. Un tirage au sort réalisé le 25 avril a décidé de la répartition des sièges et du temps de parole. Marine Le Pen sera donc assise à gauche, par rapport aux caméras, et Emmanuel Macron à droite, tous deux de part et d'autre d'un bureau de 2,50 m de large. La candidate frontiste sera également la première à prendre la parole, tandis que la conclusion reviendra au leader d’En Marche!. L'échange se déroulera sous l'oeil de quatorze caméras, dont une filmant les candidats à leur arrivée dans les studios.

Quel duo aux manettes ? Deux journalistes qui ne se sont encore jamais prêtés à l’exercice animeront cet échange : Nathalie Saint-Cricq, responsable du service politique de France 2, et Christophe Jakubyszyn, directeur adjoint du service politique de TF1-LCI. Initialement annoncés, David Pujadas et Gilles Bouleau, visages respectifs des 20 heures de France 2 et TF1, ont finalement été écartés à la demande du CSA, après que l’équipe d’Emmanuel Macron a exigé un arbitrage mixte, rapporte Challenge. Selon Le Parisien, la première chaîne a également proposé Anne-Claire Coudray, à la tête du 20 heures le week-end, mais le FN s’y est opposé, estimant que la présentatrice était trop proche du candidat d’En Marche!. "Je ne suis ni le soutien ni l’adversaire politique de qui que ce soit. Je suis là pour poser des questions qui me paraissent intéressantes", s’est défendue l'intéressée auprès de Télé 7 jours.

Quelle nouveauté cette année ?Moment incontournable de la campagne depuis 1974, le débat du second tour a toujours vu s’affronter un candidat de la droite et un socialiste. Exception faite toutefois de la présidentielle de 2002 où Jacques Chirac a refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen. Cette année, l’élimination au premier tour des candidats issus des deux grands partis de gouvernement porte un duo inédit devant les Français : le candidat d’En Marche!, "ni de gauche ni de droite", et la candidate du Front national. Notons que les deux adversaires s’étaient déjà largement ciblés durant les deux débats du premier tour.

 

Le débat peut-il influencer le rapport de force entre les candidats ? Pas vraiment, ou du moins pas assez pour inverser une tendance si l’on compare, au verdict des urnes, les intentions de vote des Français avant les deux derniers débats d’entre-deux-tours. En 2007, Nicolas Sarkozy était donné à 53,5% contre 46,5% pour Ségolène Royal, par un sondage Ipsos/Dell publié le matin du débat. Quatre jours plus tard, il l’emportait avec 53,06% des suffrages. En 2012, le président sortant était cette fois crédité de 46,5% des intentions de vote face à François Hollande (53,5%), dans une enquête BVA, également publiée le jour du duel télévisé. Le 6 mai, le socialiste l’emportait avec 51,64% des suffrages.