Pour Marine Le Pen, la France devrait imposer des droits de douane à l'Allemagne

Marine Le Pen plaide pour des accords bilatéraux.
Marine Le Pen plaide pour des accords bilatéraux. © Europe 1
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avec AFP
"L'Allemagne fait des excédents commerciaux absolument considérables et qui ne sont pas dans l'esprit de l'Union européenne telle qu'elle a été conçue", estime la présidente de RN. 

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-FN) a jugé dimanche que la France devrait s'inspirer de la politique de Donald Trump à l'égard de la Chine et imposer des droits de douane à l'Allemagne. "L'ultra-libéralisme, c'est fini, la mondialisation sauvage, c'est fini!", a lancé la députée du Pas-de-Calais au Grand Rendez-vous Europe 1-CNEWS-Les Echos.

Hostilités commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Les Etats-Unis et la Chine ont relancé leurs hostilités commerciales vendredi en annonçant chacun des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de leurs importations respectives, ruinant le "consensus" obtenu de haute lutte il y a moins d'un mois. "Les Etats-Unis défendent les intérêts des Etats-Unis, il y a 350 milliards de déficit commercial avec la Chine, Donald Trump dit 'je vais en récupérer 100 milliards'", a expliqué Marine Le Pen.

"L'UE est incapable d'apporter des solutions". "J'aimerais que la France fasse la même chose avec l'Allemagne, ce déficit, puisque l'Union européenne est incapable d'apporter des solutions, que ce soit avec l'Italie ou la France, devrait faire l'objet d'une discussion", a-t-elle ajouté. "L'Allemagne fait des excédents commerciaux absolument considérables et qui ne sont pas dans l'esprit de l'Union européenne telle qu'elle a été conçue", a fustigé la dirigeante du RN.

"L'avenir, ce sont les accords bilatéraux". En 2017, l'Allemagne est demeurée, de loin, le premier partenaire commercial de la France alors que la France n'est plus que le quatrième partenaire de l'Allemagne. Le recul des exportations françaises vers l'Allemagne (-4,0%) a accentue le déficit commercial français, de -14,2 milliards à -17,2 milliards d'euros, selon la direction générale du Trésor. "Toutes les grandes nations ont décidé de défendre leurs intérêts (...) L'avenir, ce sont des accords bilatéraux, parce que c'est cela qui permet à chaque nation de ne pas voir son chômage augmenter, son économie se miter", a-t-elle fait valoir.