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M.B. , modifié à
ELECTIONS - Le candidat de la droite aux régionales dans le Grand Est a sévèrement jugé la décision de son adversaire socialiste de ne pas retirer sa liste, arrivée troisième, pour faire barrage à l'extrême-droite.
INTERVIEW

"C'est un soutien inattendu pour Florian Philippot." Invité d'Europe 1 midi mercredi, Philippe Richert, candidat de la droite en Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine aux régionales, s'est dit perplexe face au choix du socialiste Jean-Pierre Masseret, également en lice, de se maintenir au second tour. "Je ne comprends pas les raisons, c'est un peu bizarre", a t-il confié. Selon lui, cette décision avantage grandement le candidat du Front national, arrivé en tête au premier tour avec un peu plus de 36% des voix.

"Tout ça pour un ou deux postes". De fait, une triangulaire se prépare dimanche 13 décembre dans le Grand Est. Arrivé bon troisième derrière le Front national et la droite, Jean-Pierre Masseret a refusé de suivre les consignes de son parti, qui appelait à faire front contre l'extrême-droite, et maintenu sa liste. "Tout ça pour conserver un ou deux postes de conseillers régionaux", a regretté Philippe Richert. Jean-Pierre Masseret a, depuis, perdu l'investiture socialiste. "Personne n'imagine qu'il représente encore la gauche dans ce combat. L'intérêt général, c'est de faire barrage", a martelé Philippe Richert. Cela n'a cependant pas empêché son propre parti, dans la même situation, de refuser tout retrait, comme c'est le cas en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Un front républicain inefficace ? Pour expliquer sa décision, Jean-Pierre Masseret avait, lui, argué de l'inefficacité du front républicain. "Cette approche n’empêche pas le FN de grimper", a t-il avancé au micro d'Europe 1. "Le combat n’est pas l’évitement, c’est l’affrontement. C’est porter d’autres propositions. Vous imaginez que, pendant six ans, on ne va pouvoir rien dire, qu’on sera absent ?"