Marine Le Pen va (enfin) avoir son groupe au Parlement européen

Le Pen parlement européen
Marine Le Pen au parlement européen. © FREDERICK FLORIN / AFP
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B.B avec AFP , modifié à
La patronne du FN a convaincu des députés europhobes de s'allier à elle pour peser davantage dans l'hémicycle.

Avant même la tenue des européennes, Marine Le Pen ne rêvait que de ça : constituer un groupe au parlement de Strasbourg afin d’avoir les moyens de peser dans l’Hémicycle. Pourtant, malgré le succès éclatant de son parti dans les urnes, la patronne du FN n'avait, jusqu'ici, jamais réussi à fédérer d'autres élus européens d'extrême-droite autour d'elle. C'est désormais chose faite.

Qui seront ses alliés ? Marine Le Pen a en effet annoncé lundi par communiqué la création d'un groupe au Parlement européen. Elle le présentera officiellement mardi lors d'une conférence de presse à Bruxelles. On en saura alors certainement un peu plus sur l'identité de ses nouveaux partenaires car, pour l'heure, le communiqué ne précise pas quels élus viendront constituer ce groupe en plus des élus FN, du PVV (Pays-Bas), du FPÖ (Autriche), de la Ligue du Nord (Italie) ou du Vlaams Belang (Belgique), qui composaient jusqu'ici la "coordination" à laquelle participait le FN.

Entre 20 et 30 millions d'euros de subventions. Mais pour former un groupe, il lui fallait au moins 25 élus de 7 nationalités différentes. Elle les a trouvé. Plusieurs sources FN interrogées lundi soir ont refusé de préciser de quels pays sont originaires les élus rejoignant le groupe. "Il y a des discussions jusqu'à la dernière minute", a éludé un eurodéputé FN. Selon les informations d'Europe 1, il s’agirait d'un député britannique et de deux élus polonais. Et, surprise, le nom de Jean-Marie Le Pen, qui siège pourtant au Parlement européen depuis 21 ans, n'y figure pas. Celui de Bruno Gollnisch, l'un des derniers fidèles du "menhir" non plus.

Pour le parti d'extrême-droite, avoir un groupe à Strasbourg, outre une plus grande visibilité, d'éventuelles présidences de commissions ou de sous-commissions, un groupe donne l'assurance de recevoir entre 20 et 30 millions d'euros de subventions au cours des cinq années suivantes, hors salaires et avantages des députés. "Cela nous permettra d'avoir plus de moyens, une caisse de résonance plus importante pour nos idées. Cela va aussi nous permettre de faire contrepoids aux groupes fédéralistes", a confirmé Florian Philippot, vice-président du FN et bras droit de Marine Le Pen.