Mairie de Paris : élection du premier adjoint, en l'absence de Bruno Julliard démissionnaire

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L'absence de Bruno Julliard, désormais attendu sur les bancs des élus socialistes dans l'hémicycle, a été remarquée lundi matin par les élus de Paris. Image d'illustration. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
LR a boycotté cette élection, organisée lundi matin, dénonçant un "simulacre démocratique". 

Les élus de Paris ont voté lundi la composition du nouvel exécutif entérinant l'arrivée d'Emmanuel Grégoire, nouveau premier adjoint de la maire socialiste Anne Hidalgo, après la démission fracassante la semaine dernière de Bruno Julliard.

Soixante-dix neuf voix sur 83 exprimées. Après une trentaine de minutes de vote, la maire de Paris a annoncé l'élection de son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, élu par 79 voix sur 83 exprimées dont quatre votes nuls ou blancs. "Merci d'avoir accepté de remplir cette fonction à mes côtés", lui a adressé Anne Hidalgo devant un hémicycle clairsemé. Les élus ont également voté la nomination de Karen Taieb au poste d'adjointe au Patrimoine. 

"Un simulacre de vote", dénonce LR. Le groupe LR et indépendant a refusé de prendre part au vote, à bulletin secret, dénonçant "un simulacre démocratique" par la voix de sa présidente Florence Berthout. "Vous avez déjà arrêté et donné le résultat du vote à la presse, et votre service de communication s'est empressé d'afficher son nom sur le site de la Mairie", a-t-elle dénoncé au cours du conseil. Le groupe Démocrates et progressistes au Conseil de Paris, qui n'a également pas pris part au vote, a estimé selon les mots de son chef de file Julien Bargeton que "les vicissitudes de cet exécutif ne nous concernent plus; nous sommes tournés vers l'avenir de Paris". 

L'absence remarquée de Bruno Julliard. L'absence de Bruno Julliard, désormais attendu sur les bancs des élus socialistes dans l'hémicycle, a été remarquée lundi matin. L'adjoint démissionnaire a indiqué "ne pas avoir souhaité être présent mais laissé, comme il est d'usage, (sa) procuration à (son) groupe politique". "J'attends de ce nouvel exécutif qu'il tire les leçons de ma démission, et (…) espère que ceux qui seront aux fonctions permettront ce sursaut que j'ai appelé de mes vœux en quittant mes fonctions", a ajouté l'élu parisien, qui dénonçait la semaine dernière "approximations", "déficit d'humilité", "opportunisme" et "inconstance" de la Mairie de Paris.

Un électrochoc pour la mairie de Paris. La Mairie de Paris a vécu un véritable électrochoc avec cette démission fracassante, qui a fragilisé Anne Hidalgo, déjà attaquée ces derniers mois en raison de multiples difficultés (Vélib', Autolib, voies sur berges...). Alors que les candidatures pour les élections municipales de 2020 se multiplient, Anne Hidalgo, interrogée par France 2, a rappelé samedi soir que "le temps n'est pas à la candidature".