Emmanuel Macron 1280
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Margaux Baralon , modifié à
OBJECTIF 2017 - Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a estimé mercredi sur Europe 1 que la candidature de François Hollande en 2017 était "légitime".
INTERVIEW

"Bien sûr que je souhaite que François Hollande soit candidat à la présidence de la République." Emmanuel Macron a battu en brèche, mercredi sur Europe 1, les rumeurs lui prêtant une ambition élyséenne pour 2017. "J'ai deux loyautés : l'une à mon pays, à mes idées. Et puis, j'ai des principes personnels et je sais à qui je dois d'être là : c'est François Hollande. Il est le candidat légitime" pour la présidentielle de 2017, a ajouté le ministre de l'Economie.

"A l'action, au travail". "Bien sûr qu'il est légitime. C'est le président en place", a martelé Emmanuel Macron. "Mais aujourd'hui, ce que je vous dis en même temps, c'est que François Hollande est président de la République. Il préside ce pays et pense surtout à ce qu'il fait aujourd'hui". Le patron de Bercy s'est dit lui-même "à l'action, au travail", plus occupé aux affaires de son ministère qu'à la préparation de sa future carrière politique. "Je me suis habitué à ce qu'on me prête beaucoup d'intentions, à ce qu'on me fasse beaucoup de reproches, certains justifiés sans doute, d'autres injustifiés aussi. Mais je ne vis pas dans le regard des autres", a t-il poursuivi.

Poussé par certains au PS. De fait, à treize mois de l'élection présidentielle, les bruits autour d'une potentielle candidature du ministre de l'Economie en 2017 vont bon train. Le patron de Bercy est l'un des rares membres du gouvernement à échapper à la vague d'impopularité qui submerge l'exécutif. Et son entourage le pousserait à en profiter pour passer (enfin) par la case du suffrage universel, lui qui n'a jamais été élu nulle part. Selon nos informations, Patrick Kanner le verrait bien dans le Nord pour les législatives de l'année prochaine, tandis que François Rebsamen l'encouragerait à se présenter en Bourgogne.

"Think tank" et assaut des librairies. En plus de ses soutiens au sein de l'appareil socialiste, d'autres mouvements se créent, à l'instar du collectif "Jeunes avec Macron", qui regroupe 3.280 trentenaires prêts à se ranger derrière le ministre de l'Economie si celui-ci décidait de se lancer. Le collectif a lancé un "think tank", "La Gauche libre", destiné à promouvoir les idées réformistes de leur champion. Une enquête dans L'Obs, parue début mars, révélait également qu'Emmanuel Macron s'apprêtait à lancer son propre mouvement. Une information démentie par l'entourage du patron de Bercy auprès du Lab. En revanche, le ministre de l'Economie s'apprêterait bel et bien à sortir deux livres en librairie, un essai sur la France et un manifeste plus condensé.