Macron et Fillon attaquent Le Pen sur la sortie de l’euro

marine le pen
© Lionel BONAVENTURE / AFP
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Le candidat d’En Marche! et celui des Républicains ont attaqué avec force la proposition de celle du Front national de sortir de l’Euro. 

François Fillon et Emmanuel Macron ne sont pas d’accord, sur tout, loin s’en faut, mais mardi soir, lors du grand débat télévisé, les deux candidats à la présidentielle se sont brièvement retrouvés pour attaquer, tour à tour, la sortie de l'euro souhaitée par Marine Le Pen.

"Ce que vous proposez, c'est la guerre économique". "Ce que vous proposez Mme Le Pen, c'est en effet de la baisse de pouvoir d'achat pour les Français, parce qu'avec la sortie de l'euro pour les épargnants, les travailleurs, ce sera une baisse de pouvoir d'achat. Ce que vous proposez, c'est la guerre économique", a affirmé l'ancien ministre de l'Economie, au coude-à-coude avec Marine Le Pen dans les sondages de premier tour. "La réalité de notre vie économique, c'est que ce seront des destructions d'emploi", a-t-il encore accusé.

"Les mensonges qu'on entendait dans la boche de votre père". "Ce que vous proposez, c'est le nationalisme (...). Le nationalisme, c'est la guerre. Je viens d'une région qui est pleine de ces cimetières", s'est encore inquiété l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, qui a grandi à Amiens. "M. Macron, on ne se présente pas comme la nouveauté quand on ressort des vieilles badernes qui ont au moins 50 ans!", a répondu la candidate du Front national, qui avait d'abord réagi en levant les yeux au ciel et en soupirant ostensiblement. "Mme Le Pen, vous ressortez les mensonges qu'on entend depuis 40 ans, et qu'on entendait dans la bouche de votre père", Jean-Marie Le Pen, a surenchéri Emmanuel Macron.

"Cette politique économique s'effondrera". Juste après cet échange, François Fillon a rappelé que Marine Le Pen souhaitait interroger les Français par référendum à l'issue de la négociation de six mois avec l'UE qu'elle prévoit. "Elle va soumettre par référendum - et elle a parfaitement raison de le faire -, cette sortie de la monnaie européenne" aux Français, a-t-il relevé. "Comme on sait tous qu'il y a une immense majorité de Français qui ne veut pas de la sortie de cette monnaie européenne, ça veut dire qu'en réalité, il n'y a pas de politique économique de Mme Le Pen, car cette politique économique s'effondrera à la minute où les Français se seront prononcés sur cette sortie de la monnaie européenne", a ajouté le candidat LR.