Législatives : "à chaque fois, la bulle Macron allait éclater, et finalement..."

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David Revault d'Allonnes , modifié à
Malgré des candidats novices, l'affaire Ferrand et un parti très jeune, Emmanuel Macron est en passe d'obtenir une majorité confortable à l'Assemblée nationale.

À J-7 du premier tour des législatives, le parti d’Emmanuel Macron est en bonne posture pour remporter le scrutin. Les sondages donnent une majorité absolue et assez large à La République en marche! Bien sûr, il faut prendre les réserves d’usage mais très clairement il y a une dynamique Macron et c’est un plus par rapport aux dernières semaines où ce n’était pas gagné.  

Des candidats novices. Depuis 1958, et les débuts de la Ve République, le président obtient toujours une majorité aux législatives. Qu’elle soit absolue ou relative, il a cette majorité. Les électeurs donnent toujours sa chance au président qu’ils viennent d’élire.

Mais là, Emmanuel Macron a créé sa majorité ex nihilo : la Commission d’investitures a sorti des candidats qui ne connaissent pas le terrain, qui n’avaient jamais fait de campagne, qui ne savent pas comment on sert des mains et comment on distribue des tracts. Donc les doutes sont tout de même bien réels, et le scrutin de la semaine prochaine dira si la loi de la Ve République est la plus forte.

La bulle Macron n'a pas éclaté. Mais à chaque étape du parcours politique d’Emmanuel Macron, personne n’y croyait et pourtant il a gagné : le lancement de son mouvement, sa démission de Bercy, sa candidature à la présidentielle… Tout le monde expliquait à chaque fois que la bulle Macron allait éclater, et finalement on a vu ce qu'il s’est passé. Donc la prudence est de mise. Le grand chelem n’est pas encore dans la poche d’En Marche! mais il n’est pas loin de le faire.

L’affaire Ferrand a donné le sentiment aux proches de Macron de lui faire perdre quelques sièges en début de semaine. Mais l’étau s’est desserré en fin de semaine avec plusieurs événements internationaux. Et paradoxalement avec l’ouverture d’une enquête préliminaire : le Premier ministre a fixé la ligne et dit que la seule raison d’une démission serait une mise en examen. Or Richard Ferrand ne peut pas être mis en examen d’ici le 18 juin. Il est donc techniquement presque assuré d’être élu.

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