Le patron du Medef Hauts-de-France candidat à la succession de Gattaz

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avec AFP , modifié à
"Il faut qu'on revisite nos missions, qu'on revisite notre organisation pour qu'on puisse apporter du service, participer aux débats nationaux", a estimé Frédéric Motte.

Le patron du Medef Hauts-de-France, Frédéric Motte, va présenter lundi sa candidature à la succession de Pierre Gattaz, dont le mandat à la tête de l'organisation patronale s'achève en juillet prochain, a-t-il indiqué mercredi. "Je serai candidat", a-t-il déclaré à des journalistes, indiquant qu'il ferait l'annonce officielle lundi.

Revoir l'organisation du Medef. "Il faut qu'on revisite nos missions, qu'on revisite notre organisation pour qu'on puisse apporter du service, participer aux débats nationaux", a-t-il estimé. Le responsable, dirigeant d'une entreprise de sous-traitance industrielle d'environ 400 salariés, s'est dit "estomaqué" et "désemparé" de la situation, alors que les débats au Medef se concentrent actuellement sur la possibilité ou pas que Jean-Dominique Sénard, président de Michelin, se présente pour succéder à Pierre Gattaz.

Favori pour le poste, le patron de la firme au Bibendum bute toutefois pour l'heure sur les statuts de l'organisation, qui stipulent que les candidats ne peuvent être âgés de plus de 65 ans le jour de l'élection. Or il fêtera son soixante-cinquième anniversaire le 7 mars, soit environ quatre mois avant la date du scrutin. Lors de sa prochaine réunion lundi, le conseil exécutif du Medef doit dire s'il accepte d'ouvrir les candidatures à la présidence du Medef pour des candidats qui ont dépassé leur 65ème anniversaire au jour de l'élection, et s'il souhaite préciser ou modifier les statuts.

"Une certaine inquiétude." "Quand on voit la tournure des événements actuels, les messages que me remontent mes adhérents et mon ressenti personnel, c'est une grosse désillusion et une certaine inquiétude", a-t-il affirmé, estimant que "pendant ce temps-là on ne parle pas de l'entreprise".

"On a des enjeux dans nos entreprises qui sont colossaux, on a un environnement politique qui a formidablement changé... et on a des électeurs qui ont dit on ne veut plus de ce monde-là", a-t-il observé, se disant "persuadé" que les corps intermédiaires allaient devoir "se réformer". Le patron du Medef Auvergne-Rhône-Alpes Patrick Martin a lui aussi annoncé mardi sa candidature pour "oxygéner" la maison, se disant soutenu par plusieurs Medef régionaux.