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M.B. , modifié à
Le député de droite a fustigé, lundi sur Europe 1, le slogan de campagne de la candidate Front national, estimant qu'il s'agissait d'un leurre, et dénoncé sa récupération du gaullisme.
INTERVIEW

"Marine Le Pen cherche désespérément à faire un virage pour oublier son père, pour oublier qu'elle est la candidate du Front national." Luc Chatel a sévèrement jugé le discours de la présidente frontiste, lundi, sur Europe 1. Pour le président du Conseil national Les Républicains, Marine Le Pen cherche en effet à tromper ses électeurs, en même temps qu'elle récupère un héritage gaulliste usurpé.

"Les électeurs ne sont pas dupes". "Quand j'entends Madame Le Pen expliquer qu'avec elle, la France sera apaisée, c'est ce qu'on appelle un oxymore", a fustigé le député de droite. "C'est comme si François Hollande prenait la tête d'un mouvement de défense des contribuables ou que Philippe Martinez [leader de la CGT] organisait des manifestations pour le service minimum dans les transports." Mais selon lui, "les électeurs ne sont pas dupes", et ne se laisseront pas abuser par la disparition du nom du Front national et de son symbole, la flamme tricolore, sur les pupitres et dans le décor des meetings de Marine Le Pen.

"Les anciens gaullistes se souviennent". Luc Chatel a également fustigé la tendance, de la part de la candidate frontiste, à faire appel au général de Gaulle. Dimanche, lors de l'université d'été de son parti, elle avait notamment fait référence à la "France libre". Pur opportunisme, pour le député LR. "Les anciens gaullistes se souviennent de ce qu'a été l'action du mouvement de son père au temps du général de Gaulle. Ce sont eux qui ont été opposés militairement au général", a rappelé Luc Chatel.