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M.B. , modifié à
Pour le candidat à la primaire de la droite, que des électeurs de gauche puissent voter n'est en aucun cas une tentative de "vol" de l'élection.
INTERVIEW

Alors que des électeurs de gauche se disent prêts à aller voter à la primaire de la droite et du centre, tous les candidats du scrutin ne voient pas cette nouvelle d'un bon œil. Pour le camp Sarkozy notamment, ces initiatives relèvent du hold-up. Pas pour Alain Juppé. "Nous avons voulu des primaires ouvertes, il faut l'assumer", a asséné le maire de Bordeaux, lundi, sur Europe 1. "Moi, je n'ai pas peur du suffrage universel."

"On ne va pas leur fermer la porte". Le candidat à la primaire de la droite a démenti avoir "fait appel aux électeurs de gauche". Et justifié d'ouvrir les bras à tous les Français qui, pourtant pas sympathisants de la droite, veulent aller voter (généralement pour lui) à la primaire. "Les déçus du hollandisme sont souvent des déçus du sarkozysme qui, aujourd'hui, nous reviennent. On ne va pas leur fermer la porte." Alain Juppé a campé sur sa position de rassembleur. "On va avoir besoin de rassembler très largement les Français. Je ne vais pas commencer par dire à ceux qui veulent voter pour moi : 'allez vous faire voir'."

"Tout le monde peut voter". En outre, le maire de Bordeaux a souligné que les électeurs de gauche n'étaient pas les seuls à pouvoir "fausser" la primaire. "Je vois que Nicolas Sarkozy fait mieux que moi dans l'électorat du FN, va-t-on aussi interdire" à ces sympathisants frontistes de voter ?, s'est-il demandé non sans ironie. "Les règles de la primaire c'est que tout le monde peut voter à condition de signer" la charte d'adhésion aux valeurs de la droite et du centre. "On va peut-être faire des procès à ceux qui vont signer cette déclaration", a raillé Alain Juppé.