Publicité
Publicité

Jeune homme tué à Nantes : Jean-Luc Mélenchon dénonce "un recours aux armes beaucoup trop important"

Margaux Lannuzel - Mis à jour le . 1 min

Invité du Grand rendez-vous, dimanche sur Europe 1, le leader de la France Insoumise a jugé que le policier qui a tué un jeune homme mardi soir à Nantes avait "gravement manqué à son devoir". 

Des faits d'une "exceptionnelle gravité". C'est ainsi que Jean-Luc Mélenchon décrit la mort d'Aboubakar, 22 ans, tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle à Nantes , mardi soir. Invité du Grand rendez-vous, dimanche sur Europe 1, le leader de la France Insoumise a dénoncé "un recours aux armes beaucoup trop important" des forces de l'ordre. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"On n'est pas dans un rodéo". "Pourquoi un homme jeune, qui est un policier, en vient à tirer sur un autre homme jeune ?", interroge Jean-Luc Mélenchon. "Parce qu'il a peur. Parce qu'il y a trop d'heures qui sont faites, parce qu'il y a trop d'armes qui circulent et parce qu'il y a trop de facilitations qui sont faites de l'idée de légitime défense", estime-t-il. "Cet homme (le policier, ndlr) a gravement manqué à son devoir, parce que quand on est dépositaire de l'autorité publique et qu'on est armé, on a un devoir particulier. On n'est pas dans un rodéo ni dans un roman de cow-boys."

 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Qui sont ceux qui ont menti ?". "Premièrement, il a tiré (...). Deuxièmement, il a menti", poursuit le député à propos du revirement du policier, qui a d'abord expliqué avoir tiré en situation de légitime défense avant d'évoquer un accident. "Qui sont ceux qui ont menti avec lui, qui étaient là et qui ne l'ont pas dit ? Vous comprenez pourquoi, après, vous avez des explosions de violences de gens qui sont outrés par une telle accumulation", affirme Jean-Luc Mélenchon. "Je ne vais pas vous dire que c'est bien de mettre le feu à une bibliothèque ou à un centre médical. Mais je pense que ceux qui mettent le feu veulent arriver à des limites. Il n'est pas normal qu'on tue un jeune homme sur un contrôle d'identité, point final."

La mort d'Aboubakar a provoqué quatre nuits consécutives de violences urbaines dans les quartiers "sensibles" de l'agglomération nantaise, avant que la situation ne se calme dans la nuit de samedi à dimanche. Plus d'une centaine de voitures on été incendiées, dont la voiture personnelle de la maire (PS) Johanna Rolland.