Islam radical : Fillon pour l'interdiction du voile dans l'espace public, "mais pas dans la rue"

François Fillon demande une "mobilisation générale" contre l'islamisme.
François Fillon demande une "mobilisation générale" contre l'islamisme. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
L’ancien Premier ministre François Fillon s’est prononcé pour le bannissement du voile de tout l'espace public, "pas dans la rue mais dans les établissements scolaires, universitaires, lors des sorties scolaires". Il a également estimé que l’enseignement de l’arabe n’était pas une priorité de l’école publique.

François Fillon, ex-candidat LR à la présidentielle, s’est prononcé mardi pour le bannissement du voile "de tout l'espace public, pas dans la rue mais dans les établissements scolaires, universitaires, lors des sorties scolaires". Il dénonce de nouveau le "totalitarisme islamique", sur le site de L'Express.

"Le contexte d'urgence justifie que l'enseignement de l'arabe ne soit pas une priorité"

"Je pense qu'il faut bannir le voile de tout l'espace public. Pas dans la rue, mais dans les établissements scolaires, universitaires, lors des sorties scolaires et même dans tous les établissements recevant du public", affirme l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, auteur d'un livre "Vaincre le totalitarisme islamique", pendant sa campagne pour la présidentielle de 2017. Il estime également que "le contexte d'urgence justifie que l'enseignement de l'arabe ne soit pas une priorité de l'école publique".

Il demande une "mobilisation générale" contre l'islamisme

Auteur de la circulaire interdisant le voile à l'école en 2004, alors qu'il était ministre de l'Education nationale, François Fillon se défend d'avoir enterré le rapport de Jean-Pierre Obin, ex-inspecteur général de l'Education nationale, mettant en garde contre les pratiques musulmanes et signes d'appartenance religieuse à l'école. "Je ne m'absous pas de toute responsabilité dans le fait qu'on n'a pas suffisamment pris en compte la radicalisation des postures à l'école. Je dirais que, en ce qui me concerne, j'en ai fait un peu plus que les autres", affirme-t-il. "La sécularisation de la religion musulmane recule", regrette-t-il, estimant "primordial qu'on décrète une mobilisation générale" contre l'islamisme.

"Il faut faire preuve de beaucoup de modestie, éviter les formules définitives, ‘ils ne passeront pas’ ou ‘la peur va changer de camp’, car nous faisons face à une crise de société", affirme-t-il également, en référence aux déclarations du président Emmanuel Macron, après la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie des Yvelines, dans "un attentat islamiste".