Sur Europe 1, Gilbert Collard affirme ne pas vouloir lutter légalement contre les listes dites "communautaires". 1:50
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1 mardi matin, l'eurodéputé Rassemblement national Gilbert Collard n'entend pas soutenir la proposition de loi de Bruno Retailleau visant à interdire d'éventuelles listes communautaires aux prochaines élections municipales de 2020. Il dit préférer le combat politique à l'interdiction.
INTERVIEW

C'est un symbole de la polarisation croissante du débat public en France autour de l'islam politique : le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau va déposer une proposition de loi visant à interdire, pour les prochaines municipales de mars 2020, des listes dites "communautaires". Invité d'Europe 1, mardi matin, Gilbert Collard a indiqué ne pas soutenir cette proposition de loi, affirmant préférer le combat politique à l'interdiction législative sur ce sujet hautement inflammable. Il s'en explique au micro de Sonia Mabrouk.

La proposition de Retailleau, des "menottes" ?

"À partir du moment où on essaye de mettre des menottes à l'imperceptible pensée, où on va ?", s'emporte l'eurodéputé d'extrême droite pour expliquer son refus d'un tel texte. Préfère-t-il le combat politique aux voies légales ? "Oui", indique l'ancien député du Vaucluse sur notre antenne. "Il y a une phrase de Pablo Neruda qui est magnifique : ne mettez pas de menottes aux mots", avance-t-il.

Pour autant, l'eurodéputé ne récuse pas l'idée d'une présence de telles listes aux municipales. Et dans le cas, hypothétique, où des personnes issues de ces listes seraient élues maires ? "De toute façon, c'est la gauche qui va en souffrir, bien fait pour eux", s'amuse Gilbert Collard. "Mais la société va en souffrir, évidemment, c'est une conséquence logique."