Jack Lang
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Une personne reste portée disparue après une charge de police dans la nuit du 21 au 22 juin à Nantes, lors de la Fête de la Musique.

Dans la nuit du 21 au 22 juin, pendant la Fête de la musique, à Nantes, 14 personnes sont tombées dans la Loire et une personne est toujours portée disparue après une intervention policière. Aux alentours de quatre heures du matin, les forces de police sont en effet intervenues pour mettre fin à une soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire. Les policiers auraient répliqué, à coups de gaz lacrymogène, à des tirs de projectiles. Invité mardi matin d'Europe 1, Jack Lang, instigateur de la Fête de la musique lorsqu'il était ministre de la Culture, déplore "une histoire de fou".

"C'est une histoire de fou. Que des policiers soient invités à 4h du matin, la nuit, à entourer des jeunes un peu allumés avec des gaz lacrymogènes, au bord d'un fleuve, même un enfant ne ferait pas une telle bêtise", dénonce le président de l'Institut du monde arabe. "Je ne sais pas qui a décidé cela mais c'est inadmissible", enchaîne-t-il.

"Un moment de paix, de convivialité"

Jack Lang se dit "d'autant plus furieux" qu'en "30 ou 40 ans", "la fête de la musique n'a jamais connu aucune violence". Et de renouveler son attachement : "C'est un événement que les Français se sont appropriés, c'est LEUR événement. Chacun y respecte chacun. C'est un moment de paix, de convivialité, ou la tolérance règne, un moment hors du temps où l'on peut se retrouver".

"Je ne suis pas contre la police, loin de là, elle a un boulot terrible à faire. Mais parfois, il y a des choses que je ne comprends pas", poursuit Jack Lang, faisant cette fois référence à l'évacuation controversée, vendredi à Paris, d'une manifestation écologiste au cours de laquelle des militants ont été aspergés de gaz lacrymogène. "C'est incompréhensible", conclut-il.