François Hollande reçoit vendredi la famille de Jacqueline Sauvage

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avec AFP , modifié à
Jacqueline Sauvage a été condamnée à 10 ans de prison en décembre dernier pour avoir tué son mari violent.

François Hollande recevra vendredi à l'Elysée les filles et les avocates de Jacqueline Sauvage qui réclament une grâce présidentielle après la condamnation à 10 ans de réclusion de cette femme de 66 ans pour le meurtre de son mari violent, a annoncé jeudi l'Elysée.

"Ecouter" la famille et les avocates. Sylvie, Carole et Fabienne Marot, les filles de Jacqueline Sauvage, ainsi que ses avocates, Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, seront reçues à 16h30, à précisé la présidence dans un communiqué. "Le président de la République les reçoit pour les écouter sans que l'on puisse dire, à ce stade, quand la décision sera effectivement prise", a déclaré son entourage sur la possibilité d'une décision dès vendredi.

10 ans de réclusion criminelle. La cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé en appel le 3 décembre la condamnation à 10 ans de réclusion de Jacqueline Sauvage, reconnue coupable d'avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012, après 47 ans d'enfer conjugal. Mardi, l'Elysée avait fait savoir que François Hollande avait "bien entendu la mobilisation" pour obtenir la grâce présidentielle de cette mère de famille, ajoutant toutefois qu'il fallait "suivre la procédure".

Des circonstances exceptionnelles pour justifier une grâce. L'entourage du chef de l'Etat avait également rappelé que des "circonstances exceptionnelles" étaient nécessaires pour justifier une grâce présidentielle. La demande de grâce de Jacqueline Sauvage est soutenue par de nombreuses personnalités de tous bords politiques, parmi lesquelles la maire PS de Paris Anne Hidalgo, l'ex-eurodéputé et leader écologiste Daniel Cohn-Bendit, le dirigeant du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Les Républicains) et le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. Jacqueline Sauvage, "a été injustement condamnée à cause d'un vide juridique rétrograde ne considérant pas que la légitime défense puisse s'appliquer sur une vie entière", selon son Comité de soutien, qui réclame sa "libération immédiate".