Hollande : la France n'en a "pas terminé" avec le terrorisme

François Hollande s'exprimait devant une centaine de membres des forces de sécurité intervenus jeudi soir à Nice.
François Hollande s'exprimait devant une centaine de membres des forces de sécurité intervenus jeudi soir à Nice. © AFP
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avec AFP , modifié à
À Nice, le chef de l'Etat a souligné vendredi que la France n'en avait "pas terminé" avec le terrorisme, au lendemain de l'attaque qui a fait 84 morts et des dizaines de blessés.

Le président François Hollande a averti vendredi à Nice que la France n'en avait "pas terminé" avec le terrorisme, alors qu'il s'exprimait devant une centaine de membres des forces de sécurité intervenus lors de l'attentat de jeudi soir sur la Promenade des Anglais.

"Un combat très long". "Nous savons que nous n'en avons pas terminé" avec le terrorisme, a déclaré le chef de l'Etat au Palais préfectoral de la ville, soulignant que "c'est terrible de le dire au moment où il y a cette terrible tragédie". Nous savons que la France est exposée à des actes terroristes" et que "ces actes terroristes peuvent être commandités de loin, d'Irak et de Syrie", a-t-il encore souligné. "Nous sommes toujours devant la menace", a insisté le chef de l'Etat, qui a évoqué "un combat très long" qui "exige beaucoup de sang-froid et de lucidité de la part de ceux qui ont à prendre des décisions".

Ce combat appelle aussi selon lui "à une certaine exigence, hauteur de vue par rapport à ce que peut ressentir la population - la colère, la haine". "Il faudra toujours protéger notre population, assurer la défense de notre pays", a observé François Hollande, qui a assuré que l'Etat dégageait "tous les moyens nécessaires". Venu exprimer la "solidarité" et le "soutien" de l'exécutif, François Hollande a rendu hommage au "grand professionnalisme de la police, de la gendarmerie, des militaires, des pompiers, de la protection civile et de la Croix-Rouge". "Nous sommes dans la peine, dans l'horreur et en même temps, dans la fierté de voir ce que sont capables de faire nos forces de sécurité", a-t-il ajouté.

Appel à "l'unité" et à la "cohésion". AFrançois Hollande a également appelé à "l'unité" et à "la cohésion", alors qu'une partie de l'opposition a sévèrement critiqué l'exécutif vendredi matin. "C'est mon rôle, c'est ma responsabilité de ne pas me laisser détourner de l'engagement que j'ai pris au nom des Français de les protéger, de ne pas m'abaisser à je ne sais quelle outrance, excès quand il s'agit de répondre, et de répondre juste, aux défis qui nous sont lancés en y mettant tous les moyens nécessaires", a-t-il déclaré, après s'être rendu au chevet de plusieurs victimes de l'attentat.