Hamon ressent "une forme de consternation" vis-à-vis du programme économique de Macron

Le candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, lors d'un débat à la Fondation Abbé Pierre, le 31 janvier.
Le candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, lors d'un débat à la Fondation Abbé Pierre, le 31 janvier. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le candidat socialiste à la présidentielle reproche au candidat d'En Marche! de proposer les mêmes solutions que François Fillon.

"Une forme de consternation." C'est ce qu'inspirent le programme économique d'Emmanuel Macron et ses objectifs de réduction de postes de fonctionnaires à Benoît Hamon. Invité vendredi matin sur le plateau de France 2, le candidat socialiste à la présidentielle en a profité pour dénoncer les mesures du candidat d'En Marche!, les renvoyant à "une tradition politique qui a échoué".

Une "obsession" de Bruxelles. "Qui peut penser aujourd'hui que la solution pour notre pays c'est de faire exactement ce qu'ont fait tous les pays qui aujourd'hui sont en récession, c'est-à-dire continuer à réduire la dépense publique ?" a demandé Benoît Hamon. "C'est une obsession chez celles et ceux qui à Bruxelles, depuis maintenant plusieurs années, ne pensent qu'à cela", a-t-il ajouté.

"Comme François Fillon." "Aujourd'hui Emmanuel Macron nous propose quoi ? De supprimer des postes de fonctionnaires comme Nicolas Sarkozy ou comme François Fillon. Quelle originalité, quelle audace", a-t-il encore ironisé, qualifiant Emmanuel Macron de "candidat de centre-droit". "Si c'était ça l'audace ou la modernité en politique, pardon de le dire, on l'a connu il y a 20 ou 30 ans en Angleterre ou en Allemagne," a-t-il encore fustigé, se disant "frappé du classicisme libéral des propositions d'Emmanuel Macron".

Le fondateur d'En Marche! a présenté vendredi le chiffrage de son projet qui entend "rest(er) dans l'épure des 3% de déficit". Il propose également 50 milliards d'euros d'investissement public sur le quinquennat (dont 15 milliards consacrés à la formation et 15 autres à la transition écologique et énergétique), et 20 milliards de baisse nette des prélèvements obligatoires.