Gérald Darmanin 1:14
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Sophie Eychenne, édité par Mathilde Durand
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, confie au JDD que "la réforme des retraites se fera". Rémy Dessart, journaliste au JDD, raconte les coulisses de l'interview. Selon lui, le ministre est "lancé dans une opération d'explications aux Français" et le gouvernement compte bien sortir gagnant de l'épreuve de force du 5 décembre. 

A quelques jours de la grève du 5 décembre, Gérald Darmanin l’assure : la réforme des retraites se fera. Le ministre de l'Action et des Comptes Publics réaffirme sa volonté dans un entretien publié dans le JDD. Une réforme "juste, d'équilibre et d'équité" selon lui. Gérald Darmanin dit comprendre les revendications, mais affirme aussi que le gouvernement ne reculera pas. Les ministres se réunissent d'ailleurs dimanche en séminaire de travail pour se préparer à la mobilisation massive qui s'annonce et d’harmoniser la communication. Rémy Dessart, journaliste au JDD, revient au micro d’Europe 1 sur cette interview.

"Gérald Darmanin est clairement lancé dans une opération d'explications aux Français. Il part du principe que le gouvernement ne renoncera pas à cette réforme, qu'il est prêt à aménager certains dispositifs du système de retraite mais qu’il ne veut pas renoncer à un système qui permet de garantir 'les retraites de nos enfants'."

"Il fait un appel très puissant au calme" 

"Evidemment, le ministre est conscient que le mouvement va être très puissant. Il y aura une opposition forte. Il dit d’ailleurs qu’il comprend que certains cherchent à défendre leurs intérêts", raconte Rémy Dessart. "Il fait un appel très puissant au calme, il demande aux syndicats et aux partis politiques impliqués dans ces mouvements de condamner les violences et de tenter de tout faire pour les éviter."

Derrière les paroles du ministre, le journaliste du JDD souligne une volonté du gouvernement. "Cette conviction qu’il exprime signifie quand même que le gouvernement souhaite gagner à la suite de l’épreuve de force du 5 décembre," souligne-t-il. "Et c’est peut-être là le principal risque pour le gouvernement."