Examen psychiatrique ordonné par la justice : "On veut me condamner à tout prix", estime Marine Le Pen

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Marine Le Pen était l'invitée du Grand Rendez-vous, dimanche. © Europe 1
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Invitée du Grand rendez-vous, dimanche, la présidente du RN est revenue sur l'examen psychiatrique légal ordonné par la justice à son encontre dans le cadre de sa mise en examen pour avoir diffusé des photos du groupe Etat islamique. 
INTERVIEW

"Je suis tombée de ma chaise", a déclaré Marine Le Pen à propos de l'examen psychiatrique ordonné par la justice à son encontre, dimanche dans le Grand Rendez-Vous, sur Europe 1. "Le fait de me soumettre à une expertise démontre l’imbécillité de la base juridique qui a été utilisée contre moi", a-t-elle développé. 

Une expertise prévue par la loi. La présidente du Rassemblement national a indiqué jeudi sur Twitter avoir reçu une convocation à cet examen dans le cadre de sa mise en examen pour avoir diffusé des photos d'exactions du groupe Etat islamique. "C'est proprement HALLUCINANT. Ce régime commence VRAIMENT à faire peur", a-t-elle écrit sur le réseau social. L'expertise, qui consiste notamment à vérifier si "l'infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiques de l'intéressée", est en fait systématiquement ordonnée par le parquet pour ce type d'infraction. 

Mais selon Marine Le Pen, cet examen démontre que l'article 706-47 du Code de procédure pénale, sur la base duquel elle est mise en examen, ne correspond pas aux faits qui lui sont reprochés. "Le parquet dépend du pouvoir politique et le pouvoir politique lui a donné ordre de me poursuivre", estime-t-elle. "Le parquet ne trouvait pas d'article du code pour me poursuivre (...) Et l'article pour lequel on me poursuit est un article qui sert à poursuivre des détraqués sexuels, des pervers, des prédateurs sexuels, des psychopathes."

"Un système totalitaire". Preuve, pour la présidente du Rassemblement national, que "tout est bon contre l'opposition, pour nous empêcher de faire de la politique". "On veut me condamner à tout à prix", dénonce-t-elle. "C'est aussi le parquet qui a réclamé des juges la confiscation de notre dotation publique (dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires du FN, ndlr). Ce sont des méthodes qui sont des marqueurs d'un système qui n'est pas un système démocratique mais un système totalitaire".